Mariano Rajoy, mardi à Alger : Algérie-Espagne : de l’économie, du sécuritaire et du migratoire

Mariano Rajoy, mardi à Alger : Algérie-Espagne : de l’économie, du sécuritaire et du migratoire

Écrit par Adlène Badis

Le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, entamera demain une visite officielle en Algérie. Il sera à la tête d’une délégation à la mesure de l’importance de la coopération politique, économique et culturelle entre les deux pays.
Mariano Rajoy présidera, à l’occasion, avec son homologue algérien, Ahmed Ouyahia, le septième Sommet bilatéral. Les relations entre les deux pays voisins sont ainsi appelées à être renforcées à la faveur de la tenue d’une réunion de haut niveau, consacrant ainsi la volonté d’Alger et de Madrid d’aller de l’avant. Une posture réitérée à chaque occasion depuis la signature, en 2002, du traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération. La régularité du dialogue politique et les échanges de visites de délégations ministérielles et de haut niveau au cours des deux derniers années, en plus de la réunion de haut niveau qui se tiendra au cours de cette semaine à Alger, sont significatifs de la densité des relations entre les deux pays. En novembre 2017, le secrétaire d’Etat espagnol aux Affaires étrangères, Il Defonso Castro Lopez, a effectué une visite à Alger durant laquelle il a qualifié l’Algérie de pays voisin, ami et «partenaire stratégique» du point de vue politique et économique. Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Dastis, avait qualifié également, en 2016, après sa rencontre avec Abdelkader Messahel, les relations algéro-espagnoles de «formidables» nécessitant d’être «renforcées et consolidées» notamment avec la tenue de la 7e réunion de haut niveau.

Des échanges denses

En décembre 2016, les deux pays ont décidé d’élargir leurs consultations politiques régulières par un dialogue stratégique, tenu à Madrid, sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme, le crime organisé, la migration illégale et le trafic de drogue. La coopération dans le domaine sécuritaire est d’ailleurs l’un des points de convergences particulièrement solide. Le potentiel des relations économiques entre l’Algérie et l’Espagne reste singulièrement important en raison de la proximité géographique, les liens historiques et la complémentarité des deux économies qui se font face. La construction, l’industrie chimique et l’automobile seront également un centre d’intérêt mutuel durant cette visite. Les relations entre les deux pays ne font que se consolider. L’Espagne est classée en 2017 comme 3e client et 4e fournisseur de l’Algérie. La densification des échanges a permis notamment la multiplication des liaisons aériennes et maritimes au cours des dernières années entre les deux pays, et l’ouverture de plusieurs lignes entre les deux rives qui augurent d’une montée en cadence des échanges.

Un protocole dans le domaine du transport a été également signé entre les deux pays pour la création d’une société mixte algéro-espagnole. Dans l’inévitable domaine de l’énergie, il y a lieu de signaler l’accord signé entre Sonatrach et la société espagnole Engineering Tecnicas Reunidas Internacional, pour la réalisation d’études d’ingénierie de base du projet d’hydrocraquage du fuel et de traitement des excédents de naphta, issus de la raffinerie de Skikda, et celui signé entre Sonatrach et la compagnie pétrolière espagnole Cepsa, portant renouvellement des contrats liant ces deux sociétés. Il s’agira également de booster la coopération entre les deux pays dans le domaine prometteur des énergies renouvelables, d’autant plus que l’Algérie entend diversifier son économie, et les entreprises espagnoles disposent du savoir-faire qui pourrait soutenir cet objectif.