Sur le marché parallèle, le dinar fait profil bas

Sur le marché parallèle, le dinar fait profil bas

Sur le marché parallèle, baromètre par excellence de la demande sur la devise étrangère, la tendance à la hausse se confirme en ces derniers jours de fin d’année.

Outre le poids de la demande exprimée par les vacanciers il y’a la valeur réelle du dinar qui a accusé durant  cette année qui s’achève une perte consistante. Sur le marché des changes officiel, l’’année clôture sur un tableau d’un euro de 134,53 dinars à l’achat et de 142,77 dinars à la vente, il y’a une année et, pour la même période allant du 24 au 31 décembre, la valeur de l`euro était de 114,38 dinars à l`achat et de 121,40 dinars à la vente. Le marché parallèle en a profité, durant ce mois de décembre 2017 pour proposer le dinar à 200, 60 à l’achat et 200, 40 à la vente avec un pic, il y’a deux semaines de 210 dinars pour un euro sur la place algéroise.

A Oran, la demande sur la monnaie européenne a été tout aussi prononcée à la faveur de spéculations suite à l’opération du financement conventionnel. Après avoir atteint le pic de 21 050 dinars les 100 euros, à la vente et à l’achat 20 800 dinars, la semaine dernière, le cours semble se stabiliser depuis le début de cette semaine à 20 850 dinars les 100 euros.

Les cambistes des différents points de ventes de la devise sur la place d’Oran que ce soit à M’dina J’dida, à la Bastille ou encore Arzew, laissent entendre que le marché ne connaitra aucune accalmie dans les prochaines semaines tant l’offre reste en-deçà de la demande.

Mais, renchérira un autre cambiste qui assistait à la conversation : «Paradoxalement, les gens achètent la devise sans rechigner,  sans franchement que ses fluctuations ne leur pose de contraintes particulières.  Cycliquement, la demande est omniprésente. Si ce n’est pas pour les besoins des vacances d’été, c’est la saison de la Omra, puis celle du Hadj, ensuite les vacances de fin d’année, etc.… »

Tous les cambistes approchés dans le cadre de ce travail sont unanimes sur le fait qu’il est impossible de s’attendre, non seulement, à une baisse du taux de change au-dessous du seuil des 20 000 DA pour 100 euros, mais ils prévoient, la rareté de l’euro aidant,  le maintien du seuil actuel qui, selon plusieurs d’entre-deux,  devrait atteindre les 22 000 DA les 100 euros dans les tous prochains jours.

Pour les inconditionnels des vacances de fin d’année à l’étranger, la parade est toute trouvée. En effet, nous dira Houari, un autre cambiste de la place Gambetta, au lieu d’acheter l’euro qui culmine à des seuils historiques, ils achètent carrément la monnaie du pays de leurs destinations de vacances tels que le dinar tunisien, le dirham marocain ou encore la lire turque. Ceci dit, une nouvelle tendance semble faire son petit bonhomme de chemin sur les réseaux sociaux qui consiste en l’échange de la devise de particulier à particulier. Une transaction qui chemine via des messages privés passant outre, les réseaux traditionnels de cambistes.

Saou Boudjemâa