Confirmés par Alger, les entretiens entre le président Bouteflika et son homologue français Macron hier mercredi à la satisfaction les deux chefs d’Etats dont les visions se rejoignent sur la nécessité de dynamiser les projets communs de coopération et de partenariat, notamment sur la question du Mali.
Dans le communiqué de la présidence de la république rendu public il y’a quelques minutes, la visite d’Etat du Président Macron en Algérie dans les prochaines semaines Alger, souligne avec satisfaction cet échange de vues sur les voies et moyens de nature à concourir à l’accélération de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation au nord du Mali.
Elle sera particulièrement différente et plus pragmatique que les précédentes, la visite du président français en Algérie grossira indéniablement le caractère coopération « stratégique » entre la France et l’Algérie bien loin des amabilités de circonstance. La France agglutinée dans la crise malienne, cherche des solutions de sortie. L’Algérie dont la démarche vis-à-vis des crises politiques, sécuritaires et de stabilité de la région a de tous temps été constante est en tant que partenaire a son mot à dire. Le nouveau président Français décidé d’en finir avec cette crise qui perdure et qui n’a pas été de tout repos pour l’Etat français qui y a laissé prés de 332 morts en plus du coût d’une guerre qui a plongé la région dans l’incertitude sécuritaire totale, a fait appel au président algérien Abdelaziz Bouteflika pour trouver en commun « les moyens de redémarrer un processus de paix bloqué pour le Mali » comme rapporté par l’agence Reuters. «Comme d’autres acteurs et nous-mêmes, l’Algérie veut que les choses se passent plus rapidement, et pour les étapes marquantes, elle devrait être satisfaite», selon la source de l’agence Reuters.
La France, sous Macron change de ton vis-à-vis de l’Algérie en sollicitant son aide mais surtout en prenant en ligne de compte les propositions algériennes de traitement politique de la crise. En mai dernier, le porte-parole du Quai d’Orsay avait reconnu que l’Algérie était un acteur «essentiel» pour la sécurité du Sahel et du Mali en particulier, insistant particulièrement sur le caractère « capital » de la coopération des deux pays sur la question.
En reconnaissant les efforts de notre pays dans le traitement de cette crise sur ses frontières à travers notamment la conclusion l’accord pour la paix et la réconciliation signé en 2015, la France relance l’initiative, mise auparavant sous le coude pour tenter de trouver dans le cadre de la concertation avec Alger les moyens les plus efficaces à savoir la mise en œuvre de la feuille de route qui en a découlé pour une paix plus sure et plus durable dans la région.