Malgré l’actuelle conjoncture mondiale très favorable: L’huile d’olive algérienne absente des marchés

Malgré l’actuelle conjoncture mondiale très favorable: L’huile d’olive algérienne absente des marchés

Le seul pays qui connaît une hausse est la Turquie avec 24%, mais sans provoquer d’incidence sur les fluctuations mondiales.

Le marché mondial de l’olive connaît une nette hausse de la demande ces deux dernières années. Le constat a été donné à l’issue des travaux de la 105e Rencontre du Conseil international de l’olive (COI) tenu en fin du mois de mai à Rome en Italie. Cette donne remet à l’ordre du jour la question des capacités de la filière olive algérienne à s’insérer dans les circuits commerciaux internationaux. Les producteurs algériens risquent toujours de laisser filer cette proche conjoncture qui s’annonce favorable contrairement aux pays voisins comme le Maroc et la Tunisie. En effet, les experts du COI réunis à Rome ont établi que la production mondiale d’huile d’olive qui connaîtra une hausse lors de la prochaine récolte 2017-2018 malgré la baisse de 20% de l’an dernier.

Les experts prévoient que la demande mondiale croîtra de 12%. Un rapport entre l’offre et la demande qui plaide en faveur des investisseurs dans la filière. La baisse de la production de 8% dans l’oliveraie de l’Espagne, plus grand producteur mondial d’olive, s’est répercutée sur la demande sur les marchés internationaux car ce pays, européen, à lui seul produit environ 50% de la production mondiale. La Grèce et l’Italie, enregistrent une baisse de 61% et 39%. Le seul pays qui connaît une hausse est la Turquie avec 24%, mais sans provoquer d’incidence sur les fluctuations mondiales. Aussi, il convient de s’interroger sur les raisons qui font que l’huile d’olive algérienne n’arrive encore pas à s’imposer sur ces circuits mondiaux malgré les moyens financiers consentis par l’Etat.

Notre voisin, la Tunisie, arrive parmi le peloton des 10 plus grands producteurs d’olive dans le monde. La question se pose également concernant l’efficacité des partenariats signés car jusqu’à présent, ceux qui lient l’Algérie à ce pays frère, ne produisent aucun effet dans les échanges d’expériences. Pourtant, observer l’expérience tunisienne ne serait que plus bénéfique pour les producteurs algériens. Cependant, des experts appellent à mesurer l’optimisme car les conditions climatiques actuelles risquent de compromettre la production mondiale. Basées pour l’essentiel sur les rives Nord et Sud de la Méditerranée, les oliveraies font face ces dernières semaines à d’intenses températures et à une sécheresse qui dure depuis le mois d’avril.

Ces conditions climatiques ambiantes qui se sont installées juste après la période de floraison qui a donné de l’espoir, doivent être prises très au sérieux avertissent les experts qui s’y sont penchés. Enfin, notons que l’évolution des prix sur les marchés mondiaux est largement favorable à l’huile d’olive algérienne qui présente des coûts de production les moins élevés du Bassin méditerranéen. Avec des fluctuations qui se situent globalement entre 3 euros et 4 euros, l’huile d’olive d’Algérie peut facilement s’infiltrer dans les circuits et être concurrente. Mais, le retour à la réalité n’a pas toujours le goût de l’huile d’olive. Il est encore amer car ce noble produit de notre pays n’arrive pas encore à s’adapter aux normes et standards de commercialisation mondiaux qui fixent des barèmes stricts en matière d’acidité.