Lucas Alcaraz : « Mon objectif est de gagner la CAN 2019 »

Lucas Alcaraz :  « Mon objectif est de gagner la CAN 2019 »

Le moins que l’on puisse dire est que le sélectionneur national, l’Espagnol Lucas Alcaraz, s’est montré très diplomate dans la conférence de presse qu’il animée hier au centre technique de Sidi Moussa, à la veille du départ des Verts au Cameroun où ils donneront la réplique aux Lions indomptables pour le compte de la 6e journée des éliminatoires de la coupe du monde 2018.

Très calme et très serein dans ses propos, le sélectionneur national ne s’est à aucun moment emporté face aux questions d’un parterre de journalistes venus en force lui tirer les vers du nez sur tout ce qui se dit à propos d’une ambiance tendue, pour ne pas dire délétère, dans le groupe des Fennecs.

L’Espagnol s’est montré très rassurant en avouant tout de go que l’ambiance est bonne et qu’il est en train de mener sa mission dans les meilleures conditions et sans pression. Sur sa crainte de le voir prendre la sortie après le match contre le Nigeria, Alcaraz dira sans détour qu’il s’est engagé avec la sélection nationale algérienne avec comme objectif de la qualifier pour la CAN 2019 et de gagner le trophée continental, non sans ajouter qu’il ira pour cela jusqu’au bout de son contrat.

Sur le match de samedi à Yaoundé face au Cameroun, le sélectionneur national dira ‘’ nous allons au Cameroun pour gagner afin de rassurer le peuple algérien envers qui nous avons une dette. Nous allons jouer à Yaoundé » pour sortir un grand match qui permettra au groupe de retrouver la confiance qu’il faut et renforcer sa cohésion en prévision de ce qui viendra après.

Il est très pour nous de gagner ce match pour regagner des points dans le classement qui a son importance pour l’avenir de cette sélection nationale qui a besoin de soutien en ces moments difficiles’’. Le conférencier a joutera qu’il ne ménagera aucune effort pour améliorer le rendement du groupe. « Le match face au Cameroun sera pour nous un nouveau départ et je suis persuadé que le public aura une autre vision sur sa sélection nationale ».

Sur les changements opérés et les mises à l’écart de certains cadres de l’équipe, le premier responsable technique des Fennecs répondra avec beaucoup de philosophie : « Je me devais d’apporter des changements pour booster le groupe et non pas pour indiscipline de tel et tel joueur. L’équipe avait besoin de sang neuf et cette mise à l’écart ne veut pas dire que la porte de la sélection nationale est fermée définitivement.

Concernant les nouveaux sélectionnés issus du cru, Alcaraz dira qu’à part Chafia il connaît tout le monde et que la porte reste ouverte à d’autre joueurs. Dans ce registre, l’Espagnol insistera pour dire que la sélection nationale comprend de belles individualités sur le plan technique mais qu’elle accuse un déficit sur le plan collectif, où beaucoup reste à faire et que c’est là le gros du chantier à entreprendre.

Interrogé sur le comportement de certains joueurs qu’on dit démotivés après l’élimination de la sélection nationale du Mondial 2018, il a démenti ce qui se dit çà et là. « Je n’ai pas constaté cela, l’ambiance est bonne, les joueurs anciens et nouveaux travaillent assidument et avec la même rigueur. Interpellé sur la sélection de M’bolhi qui, pour beaucoup, a abandonné le navire face à la Zambie en simulant une blessure avant de tirer à boulets rouges sur ses coéquipiers, Lucas Alcaraz évitera la polémique et dira : « Raïs s’est blessé à la cheville lors de ce match et le médecin de l’équipe est le seul habilité à parler de cela, M’bolhi reste un élément très important dans l’échiquier et on a besoin encore de lui ». Sur les propos du président Zetchi laissant entendre dire qu’il a remarqué des changements d’attitude chez certains joueurs depuis sa venue, le coach national répondra que c’est normal.

« Les joueurs ont réagi de la sorte et je crois à mon sens que cela est du tout simplement aux conséquences d’une élimination, pour ne pas dire frustration que personne ne voyait venir ». Il rappellera entre quand même que l’équipe avait enregistré des résultats négatifs avant sa prise de fonction.

A propos de ces choix et la non-convocation de joueurs comme Naamani et Djabou, il répondra sèchement » Je suis le sélectionneur et j’assume mes choix ». L’Espagnol n’a pas nié que le constat est amer mais qu’il reste optimiste pour redorer le blason de l’EN lors de la prochaine CAN 2019.

S. S.