Lors de sa visite effectuée à béjaïa: Grine inaugure la placette Mohamed-Abderrahmani

Lors de sa visite effectuée à béjaïa: Grine inaugure la placette Mohamed-Abderrahmani

La placette Mohamed-Abderrahmani, un journaliste assassiné par un groupe armé à Alger, à l’âge de 55 ans, a été inaugurée hier.

Et c’est un ministre de la République, en l’occurrence Hamid Grine, chargé du département de la communication au niveau du gouvernement qui a présidé la cérémonie, accompagné du frère et du fils du défunt, dans une ambiance empreinte d’émotion. Un véritable hommage qui n’a de valeur que l’intérêt qu’accorde l’Etat algérien à la communication en général et aux professionnels de la presse. C’est la principale halte de la visite de travail effectuée hier, par le ministre de la Communication Hamid Grine à la tête d’une délégation composée des directeurs de son département et les autorités civiles et militaires de la région de Béjaïa.

La population de Melbou était également au rendez-vous pour saluer un des siens, qui demeure une véritable référence nationale de par ses écrits et son engagement pour la cause nationale durant et après la guerre de Libération nationale 1954-1962.

Le défunt Mohamed Abderrahmani, ancien journaliste et directeur du journal El Moudjahid, a été revisité hier et pour la troisième fois si on compte celle effectuée à l’occasion de l’inauguration de son buste il y a trois ans et celle de l’année dernière. Mais cette fois-ci pour une placette, aménagée à l’entrée ouest de la ville, et au milieu de laquelle trône le buste du défunt Abderrahmani Après le recueillement au carré des Martyrs jouxtant la placette, la délégation ministérielle s’est attardée sur celle-ci après le dépôt d’une gerbe de fleurs. Le ministre a longuement discuté avec le fils et le frère du défunt présents à la cérémonie pour s’imprégner de leur situation.

Le frère a témoigné de la valeur du défunt qui a été lâchement assassiné le 27 mars 1995 par des terroristes à Hussein Dey (Alger). Intervenant au lendemain de la convocation du corps électoral en vue des prochaines élections législatives, un rendez-vous électoral, important, le geste des pouvoirs publics peut être interprété comme une invitation adressée aux professionnels de la presse, tous types confondus, pour s’inspirer des valeurs véhiculées par le défunt de son vivant.

Des valeurs patriotiques et nationalistes, qui n’ont pour base que l’amour du pays et de la patrie et pour lesquelles les ennemis de la nation l’ont tué. Mohamed Abderrahmani était le sixième journaliste assassiné durant l’année 1995. Il était également le deuxième directeur d’un quotidien après Saïd Mekbel, du Matin, à être assassiné. Avec sa mort, l’Algérie comptabilisait 32 journalistes tués depuis mai 1993. Le ministre Hamid Grine a ensuite inauguré la bibliothèque communale de Melbou, située non loin de là, avant de se rendre dans la commune de Béjaïa pour s’enquérir de la situation du relais de la télévision implanté sur le plateau de Gouraya. Comme à son accoutumée, le ministre de la Communication n’a pas manqué de visiter des sites touristiques de la ville, dont notamment le cap Carbon et la baie des Aiguades, où la délégation s’est émerveillée de cette beauté naturelle, qui singularise la ville de Béjaîa. Aujourd’hui, la délégation ministérielle est attendue au siège de la radio Soummam avant une conférence sur les médias et les réseaux sociaux au niveau de la salle des congrès de la wilaya. Une halte qui permettra sans doute au ministre de la Communication d’aborder les questions de l’heure, notamment celle liée au rôle des chaînes de télévision privées lors de la prochaine campagne électorale pour les législatives du 4 mai prochain.