Liens humains et économiques, échanges commerciaux et diplomatiques : L’Algérie et la France par les chiffres

Liens humains et économiques, échanges commerciaux et diplomatiques : L’Algérie et la France par les chiffres

Malgré certains différends, l’Algérie et la France ne peuvent pas se passer l’une de l’autre.

Les relations entre l’Algérie et la France sont atypiques. Elles sont fortes sur tous les plans. Pour les décrire aisément, il vaut mieux user des chiffres. Car ces derniers illustrent bien la situation. Ainsi, pour parler des liens humains entre les deux pays, il suffit de rappeler le nombre d’Algériens vivant dans l’Hexagone et le nombre de Français ayant des liens avec les Algériens. Selon les dernières statistiques officielles françaises, il y a au moins 7 millions de Français qui ont un lien avec l’Algérie. Ce sont principalement les rapatriés (harkis, pieds-noirs) et leurs familles, les anciens appelés de la guerre d’Algérie, les émigrés et les binationaux. Ces chiffres ont été rendus publics en 2015 par l’ambassadeur français en Algérie Bernard Emié. Du côté algérien, l’on compte 740.000 Algériens présents en France et plus d’un million de binationaux. Ces chiffres ont été arrêtés en 2011. Avec ce nombre, l’Algérie constitue le plus important groupe d’émigrés étrangers en France.Sur le plan économique, les autorités algériennes et françaises comptent près de 500 entreprises françaises présentes en Algérie. «Ces dernières ont crée quelque 40 000 emplois directs et 100 000 emplois indirects», affirme-t-on. Pour ce qui est du taux d’échanges économiques entre les deux pays, la France reste le deuxième partenaire économique de l’Algérie avec 10,5 milliards d’euros d’échanges en 2014. L’objectif de la France dans ce chapitre est de reconquérir son rang de premier fournisseur de l’Algérie perdu en 2013 au profit de la Chine. Sur ce montant, il y a presque 6, 4 milliards d’euros qui sont des exportations de la France vers l’Algérie. Sur un autre plan, la France demeure le 4eme client de l’Algérie avec 4,4 milliards d’euros d’importations.

Pour rappel, avec le nombre d’entreprises françaises implantées en Algérie, la France occupe la place du premier investisseur hors hydrocarbures avec 2,15 milliards d’euros en stock d’IDE (Investissement direct étranger). Les investissements de la France en Algérie ont permis à beaucoup de Français de venir travailler sur le sol algérien. Le nombre de ces derniers selon les autorités françaises est de 31 677. Ce chiffre trouve son équivalent du côté algérien.

En effet, il y a près de 440 000 retraités algériens qui perçoivent une retraite de la part des différentes caisses de retraite françaises.

Le nombre d’Algériens est selon les autorités françaises, le plus important dans le continent africain. En effet, sur 1,3 million de retraités d’origine africaine,

440 000 sont algériens.

Dans le domaine de circulation des touristes, l’Algérie reste un «gisement important» pour le tourisme français. Il y a selon des statistiques émanant des autorités françaises, pas moins de 422.000 Algériens ayant demandé des visas pour la France. Pour ce qui est du nombre des étudiants algériens poursuivant leurs études en France, l’on compte pas moins de 26.000. Ces chiffres ont été rendus publics avant- hier par l’ambassade de France en Algérie, Un nombre qui représente, selon l’ambassade de France, 8% du total des étudiants étrangers dans ce pays.

L’ambassade de France a fait savoir qu’elle a délivré depuis le début de l’année en cours quelque 8674 visas pour études, soit une hausse de 16% par rapport à 2016.

Les responsables de l’institut ont décidé à un certain moment de fermer les portes. Selon toujours la même source, ils sont plus de 10.000 chercheurs et étudiants à être accueillis en France depuis 1987 grâce au programme de bourses franco-algérien.

Par ailleurs, 872 doctorants algériens ont été formés dans ce pays dans le cadre du partenariat Hubert Curien Tassili qui «apporte un soutien à des projets de recherche conjoints sur une durée de 3 ans». Concernant le nombre d’accords signés entre les universités des deux pays les statistiques officielles font part de 1000 accords.

Madjid BERKANE