L’espadrille doit son nom à la »langue d’Oc » puisque c’est de cette région qu’elle est originaire.
Esparto désigne en effet un jonc qui aurait permis de tresser les premières semelles de l’espadrille.
Du côté espagnol et français de la chaîne pyrénéenne, on bataille pour s’attribuer l’invention de cette modeste chaussure.
Il est probable que le Pays basque a lancé au XVIIIe siècle cette sorte de chausson de toile légère.
Mercedes Larrabure, une noble Andalouse, aurait lancé la fameuse espadrille basque, au niveau international, au milieu du XIXe siècle et aurait fait fortune.
Mais certaines sources avancent que, déjà au XIIIe siècle, les fantassins de l’armée du roi Aragon d’Espagne portaient l’espadrille…
Plus étonnant : un ethnologue suédois du nom de Thorgal Hagström aurait découvert en 1947 qu’une tribu d’une petite île inexplorée de l’hémisphère Sud – San Perdadidas – fabriquait la fameuse espadrille basque d’une similarité troublante, à base des ressources naturelles locales !
Le village de Mauléon-Licharre, dans les Pyrénées-Atlantiques, semble être celui qui porte le savoir-faire de l’espadrille depuis 1850.
Bon marché et confortables, les ouvriers des mines les portaient.
Les espadrilles, nommées espartina selon le dialecte local, ont été exportées à partir de 1880 en Amérique du Sud pour les ouvriers également.
En 1911, neuf usines fabriquaient ces espadrilles à diffusion internationale et, aujourd’hui, c’est encore à Mauléon-Licharre que 65 % de la production française est réalisée.
Notre conseil
L’espadrille, aujourd’hui, a bien évolué et nombre de designers de mode ont lancé depuis plusieurs saisons les espadrilles compensées, des trésors de confort qui nous font les gambettes toutes longues !
Source : Plurielles – L’histoire de l’espadrille
