L’euro à son plus haut niveau depuis janvier 2015

L’euro à son plus haut niveau depuis janvier 2015

L’euro évoluait à son plus haut depuis janvier 2015 lundi face au dollar et ce, après la publication de données sur l’inflation en zone euro, en début d’une semaine qui verra la publication d’autres statistiques importantes.

En début de soirée, l’euro valait 1,1819 dollar, ayant atteint son plus haut depuis deux ans et huit mois en après-midi à 1,1832 dollar, contre 1,1755 dollar vendredi soir. La monnaie européenne montait face à la devise nippone, à 130,46 yens pour un euro contre 130,14 yens vendredi. Le billet vert baissait, lui, face à la devise japonaise, à 110,40 yens pour un dollar, après avoir atteint vers minuit 110,31 yens, à son plus bas depuis un mois et demi, contre 110,71 yens vendredi. « La faiblesse du dollar ressemble à une vente brusque de clôture européenne, dont l’effet a été démultiplié car il s’agit de la fin du mois. Mais il y a tout de même de nombreuses incertitudes qui entourent les Etats-Unis », a prévenu un analyste. Après une séance marquée par le faible volume des échanges, plusieurs analystes notaient que le recul du dollar intervenait à la fin de la dernière séance européenne du mois, les opérateurs de marché délaissant le billet vert pour équilibrer leur portefeuille. Selon des statistiques publiées vendredi, la croissance de l’économie américaine a accéléré au deuxième trimestre, mais à un rythme moindre qu’attendu, avec une expansion du produit intérieur brut (PIB) entre avril et juin à 2,6% en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières, contre 1,2% au 1er trimestre, un chiffre révisé en baisse. De plus, le moral des ménages aux Etats-Unis a légèrement fléchi en juillet par rapport à juin. « L’économie américaine reste en croissance stable. Les espoirs d’un rebond marqué après l’élection de Donald Trump ne se sont pas matérialisés, pas plus que les craintes d’un ralentissement de la croissance », a noté un analyste.

Selon des analystes, alors que les cambistes n’étaient déjà pas convaincus que la Réserve fédérale américaine pourrait de nouveau relever ses taux d’ici la fin de l’année, la perspective d’un resserrement monétaire s’éloigne encore avec ces publications. Les investisseurs ont par ailleurs pris connaissance des données sur l’inflation en zone euro, qui est restée stable en juillet à 1,3%, et de celles sur le chômage, qui a reculé à 9,1%, selon Eurostat. Ils attendront ensuite la croissance en zone euro et les dépenses de consommation aux Etats-Unis mardi, et le rapport mensuel sur l’emploi américain vendredi.