Les températures au-dessus de la normale de saison : Le spectre de la sécheresse plane

Les températures au-dessus de la normale de saison : Le spectre de la sécheresse plane

L’été ne veut pas plier bagage. A vingt jours du début de l’automne, les températures restent au-dessus des normales de saison. Si la sonnette d’alarme n’est pas encore tirée pour appeler à un éventuel risque de sécheresse, il n’en demeure pas moins que, si cette situation perdure, la menace n’est pas loin. En sachant par ailleurs que des averses étaient attendues dans certaines régions du pays à partir d’hier. Or, les températures oscillent toujours entre 26 et 27 degrés Celsius en ce mois d’octobre. Et si l’on se fie aux prévisions météo des prochains jours, publiées sur les différents sites, c’est le même temps qui se poursuivra jusqu’au 16 octobre, où une légère baisse sera observée par rapport aux jours précédents. Cependant, la hausse reprendra de plus belle après trois jours de cette date. Quant à ce climat bien trop doux pour la saison, de nombreux experts l’ont déjà expliqué par le changement climatique qui a eu pour effet d’impacter sérieusement les variations de températures. Ce qui a par la suite, entraîné un décalage dans les saisons. Si on remonte à une dizaine d’années en arrière, on se rappelle que l’Algérie a connu certes des périodes de grande chaleur mais cela n’a jamais duré au-delà des normes saisonnières. Mais depuis, nous passons d’un extrême à l’autre, c’est-à-dire de l’été à l’hiver, et ce de façon soudaine. Ce climat peut devenir une source d’inquiétude, car d’année en année, la fraîcheur tarde encore plus à arriver et le déficit pluviométrique se fait ressentir davantage. D’autant plus que cette année s’est distinguée par les caprices du mercure qui ont été caractérisés par des températures dépassant de loin les 40°, dans le nord du pays. Cela avait d’ailleurs engendré un dysfonctionnement dans l’opération de distribution en eau potable, laissant la plupart des régions sans eau pendant des semaines entières.

La canicule avait provoqué l’évaporation d’eau des barrages en baissant leur niveau de manière préoccupante, créant instantanément des perturbations dans le réseau de distribution. Par son climat semi-aride, l’Algérie a failli à maintes reprises déclarer «l’état de sécheresse». Comme ce fut le cas notamment vers la fin 2015 et du début de l’année écoulée. Cette situation avait par ailleurs suscité une grande préoccupation de la part des producteurs. Et pour cause, la faible pluviométrie enregistrée durant ce laps de temps risquait d’impacter lourdement l’agriculture.

En attendant un peu de fraîcheur et de pluie, le moins qu’on puisse dire, c’est que les prochains jours de ce mois d’octobre promettent d’être des plus secs. Pour aujourd’hui et pour demain, les températures pressenties à Alger, ne descendront pas au-dessus des 26°, avec un ciel ensoleillé. Cependant même si cette situation devient de jour en jour un peu plus inquiétante, il ne faut néanmoins ne pas céder à l’alarmisme.