Les Pays-Bas, c’est renversant

Les Pays-Bas, c’est renversant

b29b079b613f15a4276503751251c752.jpgMenés au score, les Pays-Bas ont créé la sensation en barrant la route du Brésil en quart de finale (2-1) à Port Elizabeth. Une grosse désillusion pour les hommes de Dunga qui faisaient figure de favoris. Eliminés en 1994 et 1998 par les Auriverde, les Oranje ont pris une belle revanche.

PAYS-BAS – BRESIL : 2-1

Buts : Melo (csc, 53e) et Sneijder (68e) pour les Pays-Bas ; Robinho (10e) pour le Brésil.

D’abord le coup de la panne, puis le coup du sort et, enfin, le coup de grâce. Au terme d’une rencontre sans temps mort et complètement renversante, les Pays-Bas, pourtant menés au score, ont fait plier le Brésil et ses cinq étoiles (2-1), lors du premier quart de finale de la Coupe du Monde, vendredi, à Port Elizabeth. Un coup de tonnerre. Pour la quatrième fois de leur histoire, les Oranje atteignent le dernier carré de la Coupe du monde après 1974, 1978 et 1998.

Comme en 2006, le Brésil sort par la petite porte sans parvenir à assumer son costume de favori. Si élégants lors des 45 premières minutes, les Auriverde version Dunga ont craqué, déjoué en deuxième période, au point de jouer à dix pendant 20 minutes (Felipe Melo expulsé). Envolée leur solidité si souvent louée. Les Bataves, eux, n’ont jamais paniqué. Même complètement dépassée en première mi-temps, même menée au score, la bande à Robben a refait surface pour planter des Brésiliens incapables de relever la tête après la mésentente entre Julio Cesar et Felipe Melo (58e) qui a coûté l’égalisation des Pays-Bas. Felipe Melo inscrivant au passage le premier but contre son camp du Brésil en Coupe du monde. Le tournant sans aucun doute.

Car jusque-là, les Brésiliens avaient écrasé la rencontre de leur maîtrise, de leur talent. Au bout de dix premières minutes de folie, et deux minutes après un premier but justement invalidé pour hors jeu, Robinho a concrétisé la maîtrise brésilienne à l’issue d’une merveille d’ouverture signée Melo dans le dos d’une défense néerlandaise complètement dépassée (10e). Même si Kuyt a répliqué dans la foulée, la première mi-temps a clairement été marquée par la domination des quintuples champions du monde. A l’image de ce fabuleux triptyque, passement de jambes (Robinho), talonnade dans la course (Fabiano) et frappe enroulée (Kaka), Stekelenburg a maintenu les Oranje dans le match au prix d’une envolée décisive (31e).

Mais l’égalisation néerlandaise peu avant l’heure de jeu, aussi heureuse qu’imméritée, a complètement remis les choses à plat. Dans les cordes, le Brésil a tendu l’autre joue et, sur corner, Sneidjer a profité d’une déviation de Kuyt au premier poteau pour planter les hommes de Dunga dans le dos. Incapables de réagir, les Auriverde ont, dès lors, sombré dans l’approximatif. Frustré, le Brésil a même perdu ses nerfs et la semelle de Felipe Melo n’a fait que souligner l’impuissance brésilienne. La fin de match a offert des opportunités aux deux sélections.

Trois corners consécutifs (81e) ont semé le trouble dans l’arrière-garde oranje. Les Néerlandais auraient pu se passer d’une fin de rencontre crispante en convertissant les quelques contres par Sneijder (83e) et surtout Huntelaar (90+2e), coupable, sur ce coup, d’un incroyable attentisme. Qu’importe, les Pays-Bas ont signé un exploit retentissant. Après 42 matches sans défaite en Coupe du Monde hors du continent européen, le Brésil a chuté par manque de rigueur. Ou comment Dunga et ses hommes sont tombés dans leur propre piège.