Les files grossissent devant les boulangeries et pâtisseries: Cinq jours après…

Les files grossissent devant les boulangeries et pâtisseries: Cinq jours après…

Les gens ne font guère attention à leur santé pendant le Ramadhan.

Les files de clients devant les boulangeries et pâtisseries sont toujours denses au cinquième jour de Ramadhan, surtout à l’approche de la rupture du jeûne.

Il est curieux et parfois même intéressant de suivre, plutôt subir, une chaîne pour se procurer du pain et même parfois une friandise, «cherbet» ou gâteau façonné par «Si Flen» ou chez les toutes nouvelles enseignes nouvellement appelées, «Lala Flana» suivie d’un prénom de femme bien algérois pour «faire chic et bien».

Pour le pain, au bout d’une dizaine de minutes debout derrière une file bruyante et sans «gouvernail», l’on entend dire par un lambda impatient, qu’il fut un temps où «nos filles et nos épouses faisaient elles-mêmes le pain à la maison…» et que l’on n’avait pas besoin de faire la queue de longs moments durant pour un quignon de pain….qui ne satisfera d’ailleurs personne quant à sa cuisson, sa consistance ou son allant…Ainsi est fait l’homme.

Généralement composées de personnes d’un certain âge, car les autres plus jeunes sont «normalement» soit sur les bancs de classe ou au boulot derrière un bureau ou une machine. Les files séparées de consommateurs et consommatrices offrent une pléiade de bonhommes dont tout un chacun, a sa petite historiette à raconter à la façon ancienne. Ainsi, contrairement à chez nous, où les personnes clientes sont quasiment «collées» l’une à l’autre même sous le soleil, comme c’est souvent le cas en été, l’on saura que ailleurs, les gens font la queue «sagement» et «l’écart laissé entre eux est assez spacieux pour permettre à la personne qui suit d’ouvrir son journal et le parcourir gentiment!».

Arborant un sourire malicieux et suffisant, l’auteur de cette anecdote, vraie du reste, précisera toutefois que cela «se passe en Angleterre» devant un guichet du métro.

Quelques rires critiques et néanmoins moqueurs fusent alors pour laisser place à l’amère réalité de faire la chaîne pour une (?) baguette de pain.

Même topo pour la «kémia» de kalbalouze chez «Si Flen». Il y en a, à chaque coin de rue, des «Si Flen» et des «Lalla Flana» qui enrobent certaines rues d’arômes de leurs délicates gâteries que seul le Ramadhan sait mettre à notre portée de gourmet «temporaire», car «après la fête on se gratte la tête» en faisant le bilan de ce qu’on a ingurgité et dépensé pour faire comme tout le monde et vivre ainsi au-dessus de ses moyens.

Les recommandations édictées pour dépenser raisonnablement tout autant que les régimes et diètes ont été mis de côté. Les remèdes et conseils médicaux de consommation quant à eux sont passés à la trappe et «bonjour les dégâts!».

Tous ces comportements, conjugués à l’oisiveté et l’inactivité de beaucoup, inquiètent les médecins de famille qui sont alors «envahis» par leurs clients victimes de maux connus, mais imparables pour certains d’entre eux victimes de faiblesse devant les plats riches et mets proposés chez soi et dehors…

Obésité, diabète, ulcères….sont alors le lot de nombreuses victimes qui n’ont pas su, ni voulu, être de «sages» consommateurs dans leur alimentation pendant le Ramadhan.