Les étudiants agresseurs des profs de sciences-po jugés mardi

Les étudiants agresseurs des profs de sciences-po jugés mardi

Le procès de l’agression perpétrée par des étudiants contre des enseignants la faculté des sciences politiques, de l’université Alger 3, survenue le 16 février dernier, s’ouvrira mardi au tribunal de Bir-Mourad Raïs.

Plusieurs enseignants de cette faculté ont déposé plainte contre les dénommés BA, un enseignant de la faculté, HR, agent de sécurité à la faculté des sciences de l’Information, ainsi que contre une dizaine d’étudiants inscrits dans les différentes facultés d’Alger 3, à savoir la faculté des sciences politiques, à la faculté de l’information et celle du sport.

Certains sont cités nommément, tandis que d’autres ont été identifiés dans les vidéos filmées par des enseignants au cours de l’agression dans l’enceinte de la faculté, y compris dans les classes. Les plaignants sont représentés par Maitre Fatah Bousnen et Maitre Baba Abderhaman. Pour les plaignants, l’enjeu principal de ce procès est que justice soit rendue contre les baltaguia, mais aussi et surtout contre ceux qui ont organisé, planifié, et commandité cette agression criminelle.

Le recours à la justice a été décidé par les corps enseignant de la faculté alors qu’aucune mesure administrative n’a été prise à l’encontre des étudiants identifiés et incriminés.

L’agression s’est produite lorsque les enseignants de l’université Alger 3 procédaient à l’élection de la section syndicale CNES.

Pendant l’élection, un groupe d’étudiants et des enseignants ont fait irruption dans la salle, agressé les enseignants réunis en assemblée, volé les urnes et saccagé la salle, blessant sérieusement des professeurs.

Les enseignants ont ensuite déposé plainte au du commissariat de police de Ben Aknoun après avoir saisi le rectorat. Suite à cette agression, les enseignants se sont réunis en assemblée générale à plusieurs reprises. Ils ont conduit un mouvement de protestation, organisé des sit-in devant le ministère de l’Enseignement supérieur, et ont même rencontré le ministre de tutelle en mars dernier. Le ministre de l’Enseignement superieur Tahar Hadjar, a désigné une commission d’enquête pour sanctionner les mis en cause.

La commission d’enquête mise en place a terminé la rédaction du rapport, qui n’a pas été rendu public à ce jour.

Les enseignants s’interrogent si les membres de cette commission sont la cible de pressions visant à empêcher la divulgation des conclusions.

La seule mesure prise est le remplacement du doyen en place lors de l’agression par Mohammed Khodja, enseignant à la faculté. Ce dernier a refusé de donner suite aux demandes, accompagnées d’une pétition, visant à traduire les étudiants en conseil de discipline.

Le nouveau doyen a repêché l’un des étudiants exclu à la suite de l’agression survenu à la faculté de Dely Ibrahim.

K.M