Les épreuves du BEM et du BAC sous haute surveillance

Les épreuves du BEM et du BAC sous haute surveillance

Les examens du brevet d’enseignement moyen (BEM) et du baccalauréat prévus respectivement du 4 au 6 juin et du 11 au 15 juin 2017 seront très sécurisés, a assuré hier Mohamed Chaïb Draan, conseiller auprès de la ministre de l’Education nationale.

« Nous avons mis des dispositifs afin d’assurer le bon déroulement des épreuves », a-t-il affirmé sur les ondes de la radio Chaîne 3 lors de son passage à l’émission « L’invité de la rédaction ».

Il a cité comme mesures l’interdiction des portables dans les centres d’examens et la surveillance des centres avec des caméras.

« Il n’y aura pas de fuite de sujets cette année », a-t-il affirmé de façon formelle, ajoutant que le ministère tient à éviter ce qui s’est passé l’année dernière. Interrogé sur le recrutement d’enseignants, ce responsable a annoncé quelque 463 000 candidats qui ont postulé au concours de recrutement pour le primaire qui aura lieu le 29 juin.

« Concernant le recrutement des enseignants, nous sommes à 463 000 inscrits pour 10 009 postes ouverts », a précisé le conseiller de Benghebrit, affirmant dans le même registre que les inscriptions pour les paliers moyen et secondaire sont clôturées depuis le 27 mai, tandis qu’elles restent toujours ouvertes pour le cycle primaire.

Selon l’invité de la Chaîne 3, ce nombre de 10 009 postes à pourvoir porte sur des « postes nouveaux ouverts par le gouvernement algérien pour assurer une rentrée scolaire sereine ». Mohamed Chaïb Draa annonce, cependant, que d’autres concours seront organisés pour le remplacement des enseignants partis à la retraite et dont le nombre de postes est estimé à 41 000.

Il a indiqué que les enseignants subiront une formation préliminaire de 15 jours dès leur recrutement pour leur enseigner les rudiments du métier : comment tenir une classe, les documents à préparer, etc.

Il a toutefois affirmé que ce n’est pas suffisant, d’où l’obligation de leur imposer des cycles de formation continue pendant l’année et tout au long des vacances.

A propos du nouveau système d’évaluation pédagogique, le conseiller de la ministre a indiqué qu’il a été élaboré avec la concertation des partenaires sociaux, soulignant la nécessité de passer de l’évaluation sanction à l’évaluation au profit de l’apprentissage et des apprenants.

Abordant le phénomène de la déperdition scolaire, l’invité de la radio a imputé la responsabilité à l’environnement scolaire en remettant en question la qualité de l’enseignement et de la formation des enseignants.

« On est loin de l’école de qualité », a-t-il regretté en reconnaissant que les réformes, ce n’est pas seulement un changement de programme et de manuels scolaires. Il a insisté à ce propos sur la nécessité de focaliser sur la formation des formateurs. « Un mauvais programme avec un mauvais enseignant c’est une catastrophe, un bon programme avec un mauvais enseignant c’est la médiocrité », a-t-il conclu.