Les écoles privées de formation paramédicale risquent la fermeture

Les écoles privées de formation paramédicale risquent la fermeture

Le Dr Chaâbane Ghouti, porte-parole des responsables des écoles privées de formation paramédicale a tiré la sonnette d’alarme lors de son passage lundi au forum d’El Moudjahid.

Pour lui, les établissements privés de formation paramédicale risquent la fermeture si le statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps des paramédicaux n’est pas révisé.

« Nous sommes dans le noir. Nous ne savons pas si nous allons procéder aux inscriptions ou non », a déclaré le Dr Chaâbane Ghouti qui représente les responsables des 17 établissements privés de formation paramédicale, en activité sur le territoire national.

Les établissements privés n’ouvrent plus droit à la formation du personnel paramédical dans les filières réservées aux candidats ayant obtenu le baccalauréat, a-t-il expliqué. Ces candidats doivent désormais, selon le décret exécutif 11-121 du 20 mars 2011 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps des paramédicaux, passer par les Instituts Nationaux de Formation Supérieure Paramédicale (INFSP) qui dispenseront des formations du système LMD.

« Un déficit de plus de 100 000 paramédicaux »

A ce titre, les pouvoirs publics ont érigé les 23 écoles publiques de formation paramédicale en INFSP alors que les écoles privées ayant demandé de bénéficier de cette transformation n’ont pas eu de réponse.

Pour l’invité du forum d’El Moudjahid, le système LMD nécessite de réunir « les conditions matérielles, humaines et morales pour son application », prônant la poursuite de l’ancien système et l’ouverture de perspectives dans le nouveau système, dans une période de transition qui permettra aux établissements privés de « réunir les conditions de répondre au cahier des charges relatif à l’ouverture d’un établissement privé d’enseignement supérieur ».

Aujourd’hui, les responsables 17 écoles privées de formation paramédicale ne savent plus à quel saint se vouer. Ils risquent de mettre les clés sous le paillassons. Ils ne peuvent plus procéder à l’inscription de nouveaux stagiaires paramédicaux, sans tomber dans la transgression de la réglementation, mais en même temps, le déficit en personnel paramédical s’aggrave, que ce soit dans les établissements hospitaliers publics ou privés. Un déficit de plus de 100 000 paramédicaux, a-t-il estimé.