Les augmentations seront de l’ordre de 10 À 40% Le véhicule plus cher en 2016 !

Les augmentations seront de l’ordre de 10 À 40%  Le véhicule plus cher en 2016 !

d-le-vehicule-plus-cher-en-2016-62ce5.jpgLe segment des mini-citadines et des citadines, qui représentent près de 60% des parts de marché, sera le plus touché par cette flambée.

L’année 2016 sera difficile pour les concessionnaires automobiles, toutes marques confondues. Et pour cause, le véhicule neuf sera plus cher et connaîtra, à partir du mois de janvier prochain, des augmentations allant de 10 à 40% par rapport aux prix pratiqués en 2014 et en 2015.

Ainsi, le segment des mini-citadines et des citadines, qui représentent près de 60% des parts de marché, sera touché de plein fouet et réduira, du coup, l’accès du citoyen au véhicule. Et si certains concessionnaires sont déjà passés à la vitesse supérieure, en annonçant des augmentations de 250 000 à 400 000 DA sur ce segment, d’autres, en revanche, préfèrent maintenir le prix pour placer leurs produits en prévision d’une année quasiment blanche.

L’autre segment, par ailleurs très demandé par les familles et les professionnels, c’est celui des tricorps. Celui-ci devra connaître, lui aussi, une augmentation sensible de 20 à 30%, selon les concessionnaires.

Le segment des berlines, indiquent plusieurs concessionnaires, sera touché par cette vague de flambée des prix. Ainsi, ces véhicules, actuellement cédées entre 1 800 000 et 2 400 000 DA, connaîtront des augmentations de 35 à 40%, voire plus chez certains concessionnaires.

Les SUV, les Ludospaces et les tout-terrains 4X4 ont déjà été augmentés de 300 000 à 2 millions de dinars ! Et si ces augmentations auront des retombées immédiates sur le comportement du marché, il est clair que les Algériens attendent impatiemment le crédit à la consommation, d’une part, et comptent sur les formules qui leur permettraient d’acquérir des véhicules d’autre part.

En ce sens, nous dit-on au niveau des concessionnaires, quelle que soit la formule que devront adopter les vendeurs de véhicules neufs, les prix seront élevés au vu des nouvelles taxes imposées contenues dans la loi de finances 2016, la pénurie du produit causée par les licences d’importations prévues à partir de juin de la même année, ajoutés aux charges et le défi de maintenir des milliers d’emplois ont changé une donne essentielle, à savoir l’accès au véhicule.

À l’heure actuelle, des centaines d’agents agréés et installés à l’intérieur du pays comptent baisser rideau à cause de la pénurie des produits. À ce propos, ils reprochent à certaines représentations centrales de monopoliser les ventes et de tirer les dividendes sur les marges bénéficiaires, mettant en danger les emplois et le service après-vente avec des clients qui bénéficient toujours de la garantie.

Pis encore, la cherté du véhicule en 2016 touchera directement les budgets de communication et de marketing. De septembre à fin novembre dernier, certains concessionnaires ont réduit ces budgets de l’ordre de 90%, allant jusqu’à compromettre des salons et des évènements tant nationaux qu’internationaux. Aussi, fallait-il s’attendre à ces augmentations quand, en avril dernier, le ministère de l’Industrie a imposé un nouveau cahier des charges aux concessionnaires les obligeant à mieux équiper les voitures en terme de sécurité, d’une part, et quand le gouvernement a décidé de réduire la facture des importations des véhicules, arguant que l’Algérie est devenue un parking de stationnement à ciel ouvert.

Les concessionnaires ne voyant rien venir, ce sont plus de 200 000 clients qui sont en souffrance et qui attendent des nouveautés sur le marché. Le coup de massue sera porté au marché de l’automobile quand, récemment, le ministre de l’Industrie a annoncé que les licences d’importations (des quotas définis et limités) ne seront délivrées qu’à partir du mois de juin 2016.

Si ce cap sera maintenu, cela voudrait dire que les importations ne seront effectives qu’en septembre et que les premières livraisons en novembre 2016. En attendant les grands jours de l’automobile, le marché de l’occasion prend le relais avec son lot de trafic, de spéculation et de dommages collatéraux sur la bourse des Algériens et du Trésor public.