Législatives: Place de l’environnement dans les programmes des des candidats: Le maillon faible de la campagne

Législatives: Place de l’environnement dans les programmes des des candidats:  Le maillon faible de la campagne

La question environnementale reste le segment, voire le maillon le plus faible de la chaîne, qui constitue les préoccupations essentielles de la société en général et de la classe politique en particulier.

La politique au rythme de la «chlorophylle» n’est pas de bon augure chez nos partis politiques qui ne voient dans la campagne électorale qu’un élément, voire un moyen pour affirmer une espèce d’égotisme larvé pour que le citoyen ne daigne pas déceler les véritables objectifs des semblants de candidats sans programmes et qui parfois naviguent à vue.Les formations politiques en lice aux élections législatives du 4 mai prochain n’accordent pas de l’importance au volet de l’environnement, et parfois on ne trouve même pas une petite litote faisant allusion au mot environnement.Dans ce sens, il y a deux formations politiques qui essayent d’aborder le thème avec assez d’importance et de sérieux, il y a le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et le Rassemblement national et démocratique (RND) avec un degré moins par rapport au premier, à savoir le RCD qui lui réserve une place de choix.

Le RCD fait du volet de l’environnement, voire de l’écologie un élément déterminant dans le rapport qui existe entre la croissance économique et le développement durable qui tient compte de la biodiversité et de l’écosystème.

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie envisage dans son programme de mener des changements suivants: «Assainissement des finances publiques et la préparation à une réforme fiscale écologique dans le contexte de la chute brutale des cours des hydrocarbures et mettre en oeuvre un programme de numérisation de l’administration fiscale et la doter de moyens humains à la mesure de son rôle économique; élargir l’assiette fiscale à la place de l’accroissement de la pression fiscale sur les seuls contribuables loyaux, à commencer par la suppression des dérogations d’exonération fiscale (490 dérogations recensées par la Cour des comptes dans son rapport de 2013); supprimer l’indexation des primes de l’administration fiscale aux montants des redressements fiscaux des contribuables; amorcer une fiscalité écologique comme premier palier d’une réforme fiscale globale qui favorise la protection de l’environnement et la construction d’une véritable industrie dans les matières premières secondaires par la valorisation et le recyclage», a-t-il noté dans son programme électoral.

Cette approche que prône le RCD se veut comme une solution à une économie polluante et un début pour un développement qui axe son intérêt sur l’énergie renouvelable.Quant au RND, la démarche est presque similaire à celle du RCD, elle manque seulement de profondeur susceptible de faire de l’environnement un élément nouveau de la gestion économique et de ses retombées sur notre écosystème.Le Rassemblement national démocratique montre des limites manifestes quant à son approche environnementale, l’écologie est soulevée comme instrument au service du secteur du tourisme, c’est-à-dire un besoin nécessaire pour promouvoir et booster le tourisme et non pas comme stratégie en mesure de juguler les questions économiques en suspens sans sacrifier l’objectif de développement et de la croissance durable en recourant aux énergies renouvelables.

Le RND indique que «maintenir et renforcer le soutien à l’investissement productif de biens et de services: pour le développement du tourisme, et outre les avantages fiscaux et parafiscaux ainsi que la bonification des crédits d’investissement, nous soutiendrons aussi:

la préservation de l’environnement, la restauration des ksours sahariens, des sites historiques, culturels et archéologiques, l’aménagement des zones d’extension touristique, la préservation des parcs nationaux, la mise en valeur des sources thermales et la préservation des plages»,a souligné le RND dans son programme électoral pour le compte des élections législatives du 4 mai prochain.

Les autres partis politiques et à leur tête le Front de Libération nationale(FLN) n’a pas jugé utile de consacrer un volet indépendant de l’approche globale de son programme électoral pour l’écologie et l’économie fondée sur le développement durable et le modèle qui favorise l’investissement dans les énergies renouvelables.Hormis le RCD et à un degré moindre, le RND, les autres formations politiques ont montré leur mépris, voire leur ignorance quant au thème stratégique qui est l’écologie, un thème central dans les pays civilisés faisant de lui la véritable action politique porteuse de solutions et d’alternatives.