Légère hausse des prix des produits de consommation courante : Le feu n’a pas pris

Légère hausse des prix des produits de consommation courante : Le feu n’a pas pris

Les prix des produits agricoles et conditionnés sont restés pratiquement au même niveau que ceux pratiqués le dernier mois de l’année écoulée. Reste à savoir si cette stabilité va perdurer ou non.

Le risque d’une inflation élevée en ce début d’année 2018 s’est estompé, rassurant ainsi les consommateurs. Ceux-là mêmes appréhendaient une hausse des prix sur plusieurs produits alimentaires frais et conditionnés par l’effet de rumeurs qui circulaient à la fin 2017 faisant croire à une augmentation des prix sur les étals des détaillants mais qui, au final se sont avérées infondées.

Certes, il y a eu une hausse des prix des carburants avec comme répercussion une augmentation de 5DA des prix du billet des transporteurs privés et d’autres petites augmentations de certains produits de consommation comme, par exemple, dans les yaourts et le café local conditionné qui ont vu leur prix grimper de 5 et 10 DA, mais toujours est-il que pour le reste, c’est-à-dire une large gamme de produits chez les épiciers et au niveau de la mercuriale, il n’ a pas été constaté d’augmentation sur les étals. On peut dire également que l’ensemble des prix des produits agricoles est resté au même niveau que ceux pratiqués le dernier mois de l’année écoulée.

En somme, on peut dire que grosso modo, il n’y a pas eu vraiment d’inflation sur les prix des produits de consommation courante. Toutefois, il reste à savoir si cette stabilité des prix va perdurer ou bien, il va y avoir des changements. Une question que se posent les ménages. Du côté de l’Association nationale des commerçants algériens (Anca) on avance l’idée qu’il faudra attendre le mois de juillet prochain pour être fixé sur la question, du moins pour ce qui concerne les produits alimentaires conditionnés, car depuis le 1er janvier dernier, les importations de produits alimentaires ayant leurs équivalents en Algérie sont interdites et au cas où notre production nationale n’arriverait pas à répondre à la demande, cela va induire une certaine tension sur des produits, «qui pourrait se manifester dès que tous les stocks constitués par les industriels versés dans l’agroalimentaire seront écoulés, c’est-à-dire selon les estimations de l’Ancaa, à partir du mois de juillet prochain. En somme, si l’on en croit cette association et d’autres experts «les risques d’inflation pourraient intervenir dès le début du second semestre 2018».

Un scénario redoutable et où des milliers d’Algériens et Algériennes n’y sont pas du tout préparés car leur pouvoir d’achat n’a cessé d’être laminé ces dernières années par la cherté progressive de la vie. D’autres experts avancent, qu’il sera difficile de savoir ce qui va se passer vraiment.

Et quand on sait que notre circuit commercial baigne dans un dysfonctionnement total, cette éventualité citée ci-dessus n’est pas faite pour arranger les choses, mais bien au contraire, rendre la situation difficile à gérer. Et quand bien même la question des prix est récurrente en Algérie du fait que plusieurs produits connaissent dans l’année des évolutions spectaculaires, comme celui de l’ail dernièrement, dont le prix sur les étals a été mulplié par 10 ou 15, ceux à venir pourraient mettre en siuation délicate des milliers de ménages. Faut-il donc espérer que rien de cela n’intervienne ou du moins que l’inflation sera moins douloureuse pour les consommateurs? Pour ce faire, il va falloir trouver des solutions idoines qui pourraient ralentir l’inflation si celle-ci venait à se produire. C’est là donc un chantier auquel devront s’atteler à mettre en exécution autant le ministère du Commerce que les producteurs de denrées alimentaires.

On sait que l’offre est rarement à la hauteur de la demande, mais au cours des trois dernières années, une embellie remarquable a été enregistrée sur ce plan, avec une variété de produits non seulement disponibles en grandes quantités, mais également à des prix, tout ce qu’il y a d’abordable, et cela à la grande satisfaction des ménages. Il faut donc souhaiter que l’effort de production, en particulier dans le sud du pays qui tend à devenir petit à petit le nouveau grenier de l’Algérie, se poursuive à une cadence nécessaire et suffisante pour maintenir la sérénité à la fois des prix et des produits en grandes quantités. On peut dire, de ce fait, que la balle est dans le camp des producteurs.