Le torchon brûle entre Saïfi et Asma

Le torchon brûle entre Saïfi et Asma

Lejour3.jpgAu lieu de calmer les esprits et trouver une solution rapide avec Asma Halimi, l’ex-joueur du MCA a choisi d’aller le plus loin possible dans cette affaire. Sûr de lui ?

Intervenant à «Nessma sport» sur Nessma TV, le joueur de l’équipe nationale de football, Rafik Saïfi, impliqué mercredi passé après la gifle portée par lui contre la journaliste du journal sportif, Compétition, Asma Halimi, a affirmé qu’il détient, aujourd’hui, des révélations fracassantes sur la journaliste. Toutefois, Saïfi a refusé de dévoiler les confidences qu’il détient sur cette journaliste. Cette nouvelle sortie de Rafik Saïfi est une grave escalade dans cette affaire.

L’enfant de Bab Ezzouar a une nouvelle fois enfoncé le clou avec sa sortie d’hier sur cette chaîne privée. Au lieu de calmer les esprits et trouver une solution rapide avec Asma Halimi, l’ex-joueur du MCA a choisi donc d’aller le plus loin possible dans cette affaire. Sûr de lui ? Où s’agit-il d’une grosse erreur ?

L’essentiel c’est que ce footballeur est plus que convaincu de son innocence, mais peut-être que cela va lui coûter très cher au cas où il sera connu coupable par la Fifa. Interrogé par la même chaîne sur ce qui s’est vraiment passé entre lui et Asma, l’ex-joueur d’Al Khor, a fait savoir qu’«il ne répond pas à des allégations mensongères».

Quoiqu’il en soit, Rafik Saïfi affirme «avoir plusieurs témoins qui peuvent rapporter ce qui s’est vraiment passé après la fin du match contre les USA, bien sûr des témoignages rassurants, d’après lui». On ne peut pas «multiplier les coups bas et aller vers des faits mensongers», a-t-il encore expliqué.

Critiquant le geste et les déclarations de Asma Halimi et les «paroles contraires à la réalité» en parlant de cette affaire, il affirme ne pas vouloir de «paix fratricide». La guerre semble bien engagée.

Asma Halimi promet aussi des révélations

Que s’est-il passé entre Saïfi et la journaliste de Compétition ? Asma a répondu avant-hier à son tour à une autre chaîne satellitaire : «J’étais dans la zone mixte à la fin du match. Je discutais avec le joueur Karim Ziani et certains journalistes nationaux et étrangers quand je vois arriver Rafik Saïfi. Je recule d’un mètre pour l’éviter, comme d’habitude, et je me suis mise de profil quand, soudain, je reçois un coup violent au visage que je n’ai pas vu venir. Le premier réflexe que j’avais était la réaction, je me suis alors défendue.

Le malheur c’est qu’il a continué, devant la presse nationale et internationale, d’abord en me frappant au visage avec une bouteille d’eau, puis en proférant des mots d’une vulgarité indigne d’un joueur représentant notre pays. Pire, il m’a même menacée de mort en arrivant en Algérie.

On avait l’impression d’avoir affaire à un voyou au comportement choquant. C’est un vil exemple pour les jeunes». Toujours selon Asma Halimi : «Je détiens des révélations sur ce joueur, et j’attends le moment opportun pour les dévoiler au public algérien», rassure-t-elle.

Qu’en pense le public algérien ?

L’affaire Saïfi-Halimi n’est plus un secret ; aujourd’hui, du plus petit au plus grand, tout le monde parle de cette affaire. Dans les rues, cafétérias, restaurants, et même à la maison, on ne parle que de cette histoire. Les avis sont différents, mais finalement tout le monde appelle à un règlement à l’amiable entre le joueur et la journaliste.

Pour A. Mohamed, âgé de 31 ans et habitant à El-Biar : «Il n’y a aucune explication qui puisse justifier ce comportement indigne fait par Saïfi. Cela dit, je condamne fermement cet acte ignoble qui ne fait pas honneur aux Algériens».

Une jeune fille, S. Meriem, d’Alger-Centre, condamne à son tour la gifle de Saïfi: «C’est un geste que j’ai vraiment ressenti porté contre ma personne, étant donné que je suis une femme, tout comme Asma. Et le plus malheureux c’est qu’il y a eu déjà un antécédent.

En fait, c’était après le match amical Algérie-Uruguay qui a eu lieu à Alger, le même joueur avait giflé la même journaliste. Vraiment c’est malheureux». En revanche, le silence injustifié du président de la Fédération algérienne de football, et du sélectionneur national sur cette affaire a été soulevé par de nombreux algériens.

Le fait que des journalistes femmes algériennes soient présentes au Mondial est un motif de fierté, ajoute le public algérien. Cela concrétise les avancées enregistrées ces dernières années. Mais, lorsqu’en face de cette progression, des joueurs «professionnels» réagissent de cette manière, il y a de quoi être inquiet.

Sofiane Abi