Le témoignage, cette précieuse matière première de l’Histoire !

Le témoignage, cette précieuse matière première de l’Histoire !

Ceci est un témoignage de Madame veuve Khider, posté par Nacer Boudiaf. Par définition, un témoignage ne fait pas l’Histoire, mais il n’en reste pas moins un matériau – et un matériau important – qui permet aux historiens et à eux seuls d’écrire l’histoire. De la dire.

À l’heure de « sabâa s’nine barakat » et de « sept ans, ça suffit », la première victime avant le GPRA, les institutions légales de la Révolution et les acteurs fondateurs de Novembre a été l’écriture de l’histoire.

L’Algérie a tourné le dos à l’écriture de l’histoire. Par la faute des vainqueurs de l’été 1962. Sinon, les historiens – et historiens dignes de ce nom – auraient revisité bien des parcours ! Et auraient remis en perspective le « PROFIL DU MOUVEMENT NATIONAL » à l’aune des profils individuels. Dommage.

Témoignage de Madame veuve Khider. Nacer Boudiaf n’en précise pas la source. Selon toute vraisemblance, cette « chahada » serait tirée de l’ouvrage écrit par Tarik Khider, le fils DU défunt.

Boumediène.

« Il était étudiant au Caire et venait souvent au bureau du Maghreb arabe, dirigé par Khider. Un beau jour, Boumediène, à la tête de son groupe, prend possession d’une villa cossue du Caire dont le propriétaire était absent, que lui et ses amis squattent. Quand ce dernier est revenu, il a constaté que sa demeure était occupée et a alerté la police. Djamel Arafat, le frère de Yasser et ami de l’Algérie, a contacté Khider qui est parti avec Aït Ahmed pour dénouer cette affaire.

Ils ont été voir Boumediène et lui ont dit à peu près ceci. « Il n’est pas dans notre culture d’agir ainsi et de s’en prendre aux biens d’autrui », avait dit Khider, en insistant sur le fait que Boumediène et ses pairs étaient l’avenir de l’Algérie.

« Qui es-tu pour me parler sur ce ton ? », avait sèchement répondu Boumediène, déniant à Khider même son rang d’un des leaders du FLN. Khider s’est énervé et l’a giflé. Boumediène a mal pris ce geste et lui en a tenu rancune.

Finalement, pour sortir de la villa squattée, Boumediène a exigé une somme d’argent pour payer une location. Boumediène, je le connaissais déjà au Caire »