Sven Goran Erikson à la tête de la barre technique de l’équipe d’Algérie, la piste est plus que sérieuse et des indices démontrent que le Suédois pourrait bien devenir le futur entraîneur national.
L’ancien coach des Eléphants a fait ses adieux aux Ivoiriens lors d’une conférence de presse où il répondit clairement à une question d’un journaliste qui voulait savoir si Eriksson envisageait de rester à la tête de la sélection des Eléphants ou pas. «Non, il n’en a jamais été question que je reste à la tête de la sélection ivoirienne. Quand j’ai accepté ce travail, il était très clair que ce serait jusqu’à la fin de notre Coupe du monde, et c’est aujourd’hui. Maintenant, je vais sans doute rester quelques jours pour voir des matches, puis je vais prendre des vacances. Mais je suis très content de cette mission. Parce que cette équipe s’est améliorée au fil du temps. Elle l’a montré tout au long de ses trois matches. Elle a acquis de la discipline et de l’organisation. Ses joueurs sont bons, ils écoutent, ils veulent apprendre et travailler. J’ai passé des semaines fantastiques avec cette équipe», fut la réponse du Suédois.
Un bon signe
Serait-ce un signe ? Peut-être. Le salaire de cet entraîneur en Côte d’Ivoire était très élevé, il avait une superbe équipe et un président de fédération qui le soutenaient à fond et voulaient le garder. Le refus de Sven Goran Eriksson de continuer son aventure à la tête des Eléphants ne peut-être expliqué que par une seule et unique chose : il a une offre plus intéressante.
Nous avons réussi à le joindre hier par téléphone. Nous lui avons parlé de ses contacts avec l’Algérie et surtout de son rendez-vous avec Raouraoua. Eriksson s’est gentiment excusé : «No comment, sorry», nous a-t-il dit. Le probable futur entraîneur des Verts n’a pas nié le fait qu’il s’est entretenu avec le président de la FAF, mais pour des raisons strictement personnelles, il a préféré ne faire aucun commentaire sur cette affaire. Tout porte à croire que le dossier avance dans le bon sens et que la venue de cet homme est possible.
Sa cote a beaucoup chuté
Ce qui pouvait constituer un obstacle à la venue de cet homme est bien évidemment le salaire. Eriksson fut le sélectionneur le mieux payé au monde en 2006. Alors sélectionneur de l’Angleterre, Sven touchait 5,5 millions € par an, ce qui est un record. Aujourd’hui, la cote de cet entraîneur a beaucoup baissé. Au chômage depuis des années déjà, le Suédois a été obligé de prendre en charge la Côte d’Ivoire avec laquelle il voulait aller loin en cette Coupe du monde. Ce qu’il ne fit pas.
Aujourd’hui, ce qui intéresse ce coach, ce n’est pas l’argent, mais le challenge sportif. En quête de succès et de titres, Eriksson pense sûrement qu’il pourrait le faire avec l’Algérie qu’il a suivie et qui l’a séduit lors de ce Mondial.
Le tête-à-tête avec Raouraoua a bel et bien eu lieu
Nous avons rappelé hier notre source qui nous a assuré que ce rendez-vous entre le premier responsable de la Fédération algérienne de football et le désormais ex-sélectionneur de la Côte d’Ivoire a bel et bien eu lieu en Afrique du Sud. «Ils ont dîné ensemble en compagnie d’autres personnes, certainement des collègues à Raouraoua.
Ensuite, ils ont eu une discussion en aparté. Je sais que les deux hommes ont parlé d’un éventuel contrat jusqu’en 2012, c’est-à-dire la prochaine coupe d’Afrique des nations», nous a affirmé notre source.
Il lui aurait proposé de venir en tant qu’invité voir le match du Gabon
Avant de prendre la sélection, et pour le mettre à l’aise, Raouraoua aurait proposé à Eriksson de venir en tant qu’invité voir le match amical que disputeront les Algériens le 11 août prochain au stade du 5-Juillet face à la sélection gabonaise. L’objet de cette invitation est de permettre au technicien suédois de voir le stade mythique du 5-Juillet, d’assister à son ambiance, de superviser l’équipe et de s’entretenir avec Raouraoua et discuter des choses qui resteront à éclaircir. Affaire à suivre. A. B.
