Le SNTE interpelle Benghebrit

Le SNTE interpelle Benghebrit

2014-Nouria_Benghebrit_Ramoune__231__408272237.jpgLe Syndicat national des travailleurs de l’Éducation (SNTE) vient d’interpeller la ministre de l’Education nationale sur le dossier sensible des autorisations spéciales pour l’accès à certains grades spécifiques des services administratifs et d’inspection. Le syndicat a appelé Benghebrit à revoir les critères de promotion au rang de directeur d’école et d’inspecteur de l’éducation.

Dans sa correspondance à la ministre, le secrétaire général du SNTE a expliqué que ces critères arrêtés en commun accord entre le département de Nouria Benghebrit et la direction générale de la Fonction publique doivent être revus. Le SNTE exprime justement ses inquiétudes à propos des dérogations spéciales au concours de promotions au rang de directeur d’école et d’inspecteur de l’éducation.

« Le contenu de ces dérogations n’a pas pris en compte les intérêts du secteur ni les intérêts des fonctionnaires puisque elles sont dépourvues du critère d’équité entre les travailleurs du secteur et se caractérisent aussi par leur opposition avec les décisions relatives aux concours professionnels », note le SNTE dans cette correspondance rendue publique, hier.

Cette correspondance a cité, par ailleurs, quelques anomalies. Il s’agit notamment des critères arrêtés en commun accord entre le ministère de l’Éducation et la direction générale de la Fonction publique pour l’accès aux 4 230 postes de directeur d’école primaire concernés par le concours. Cette dérogation spéciale, note le même document, ne permet la participation qu’aux candidats ayant intégré le corps des enseignants avec des diplômes universitaires, classés dans la catégorie de professeur principal et ayant exercé au moins cinq ans dans leur poste.

Idem pour les 552 postes d’inspecteur de l’enseignement moyen qui doivent remplir la condition exigée pour être professeur de l’enseignement moyen. Une condition qui élimine ceux issus de la catégorie de professeur de l’enseignement fondamental et qui n’ont pas le niveau universitaire requis pour la plupart d’entre eux.

De ce fait, le nombre des candidats ne dépassera pas le tiers des postes réservés par cet examen professionnel, étant donné que ces critères ne prennent pas en considération les cinq années d’ancienneté pour les professeurs formateur de ce cycle, avant leur intégration comme le stipule la loi 12/240.

Ceci dit, ces critères arrêtés par les parties concernés ne permet pas la participation qu’aux professeurs principaux du cycle primaire qui disposent de cinq années effectives. Toutefois, les critères arrêtés ne permettent pas de drainer de candidatures suffisantes à même de pourvoir tous les postes vacants.