Le montage de véhicules révèle l’échec de la relance du secteur: Industrie : les illusions du gouvernement

Le montage de véhicules révèle l’échec de la relance du secteur: Industrie : les illusions du gouvernement

Le secteur industriel national est médiocre. Ni le tapage médiatico-politique du gouvernement ni les milliards engloutis n’ont pu redonner vie à ce secteur ou jeter les jalons d’une réelle industrie.

La crise économique qui frappe de plein fouet, y compris les grandes économies, révèle l’ampleur du retard accusé, mais surtout, le rafistolage qui a émaillé l’opération de réanimation d’un secteur qui pouvait bien être une alternative aux hydrocarbures. Le développement industriel n’a, malheureusement, pas eu lieu. Encore une chance ratée pour un pays qui dispose, pourtant, de tous les atouts, sauf celui de la culture entrepreneuriale chez les gouvernants et la transparence. En l’absence d’une politique nationale qui encourage ce développement, couplée à une gestion par la cooptation des projets, le résultat aujourd’hui est plus que mitigé. Certains parlent d’échec cuisant de la politique engagée par le gouvernement.

Aucun secteur n’est resté indemne, pour ainsi dire. Après les privatisations tous azimuts, le cas des EPL (entreprises publiques locales), dans l’espoir d’asseoir une vraie base industrielle, le gouvernement décide subitement de changer de cap et revenir à la main-basse des autorités sur toute activité économique, en passant par plusieurs autres politiques économiques disparates. Réorganisation des SGP, limitations des importations, engagements de l’État avec des partenaires étrangers, en attendant les IDE…, rien n’est fait. L’échec suit cette politique comme son ombre.

Le flop est omniprésent. Il est dans le cœur du processus.

Il est symptomatique d’une politique qui navigue à vue. D’une orientation qui se satisfait d’effet d’annonce, de démagogie, d’exclusion, de combines et d’arrière-pensées, le but évident étant une redistribution des privilèges, selon les affinités. L’affaire de l’usine de montage de voitures de Tahkout est révélatrice d’un malaise bien réel. Elle confirme, si besoin est, l’absence d’une vraie coordination et dévoile le pourquoi de la célérité avec laquelle les maîtres du secteur annoncent des projets pharaoniques qui n’ont, au final, de grandeur, que les déclarations qui les accompagnent. C’est un écran de fumée qu’ils opposent à la curiosité des citoyens et aux exigences de l’heure.

Combien de projets ont été annoncés ? Combien de délégations étrangères ont séjourné à Alger tout au long de ces dernières années ? Combien de forums tenus avec faste dans la capitale ? Rien à l’horizon, hormis ces discours à répétition…