Le camp “Paul Cazelles”, témoin de l’atrocité des tortures exercées par la France coloniale sur les Algériens

Le camp “Paul Cazelles”, témoin de l’atrocité des tortures exercées par la France coloniale sur les Algériens

a423c657415e0d605f4f5563a8b54553_L.jpgLe camp « Paul Cazelles » d’Ain Ouessara, situé à une centaine de kilomètres au nord de Djelfa, est considéré parmi les témoins vivants de l’atrocité des tortures exercées par le colon français sur les Algériens durant la guerre de libération nationale.

Ce lieu historique, actuellement exploité comme caserne par l’Armée nationale populaire(ANP), a été choisi mardi par les autorités de la wilaya de Djelfa pour la commémoration de la double fête nationale de l’Indépendance et de la Jeunesse.

Une stèle commémorative de l’histoire douloureuse de ce site a été inaugurée à l’occasion par le wali de Djelfa, Abdelkader Djelaoui, en présence des autorités locales civiles et militaires et des membres de la famille révolutionnaire.

Selon les informations transcrites sur cette stèle, ce camp, créé par le colon français en 1957 sur un site de quatre (4) hectares, était considéré, à l’époque, parmi les plus grands camps de concentration en Algérie.

Le lieu du site était considéré, à l’époque, comme « stratégique » pour l’armée française, car situé dans une zone bien dégagée mitoyenne d’une base militaire et de six (6) autres casernes militaires, en plus de son implantation à seulement 4 km d’un aéroport militaire, selon les mêmes informations.

Doté d’une capacité d’accueil de 5000 prisonniers, le camp « Paul Cazelles » englobait aussi quatre (4) tours de surveillance et une tour de contrôle.

Près de 4000 prisonniers algériens (politiques, militaires et intellectuels) ont été internés dans ce camp durant la guerre de libération nationale, et soumis aux plus atroces tortures de la part des militaires français, dans une tentative désespérée de leur part de tuer, en eux, le désir et le v£ux extrême d’une Algérie libre et indépendante.

Les  Moudjahidine Kechida Aissa, nommé au lendemain de l’indépendance ambassadeur d’Algérie en Suisse, Mohamed Chebouki, père de la célébrissime « Djazairouna Ya Bilada El Djoudoud », Zitouni Massaoud et Zibek Abdelkader, nommés tous deux ministres après l’indépendance, ainsi que le Dr. Maouche, figurent parmi les personnalités ayant été internées dans ce camp de concentration, durant la guerre de libération nationale.

Toujours selon les informations transcrites sur cette stèle, des prisonniers ont été exécutés, de nuit, dans ce camp dénué de la moindre commodité, dans l’objectif de dissuader les détenus d’une tentative de fuite ou de révolte.

Ce qui n’a pas empêché  de nombreux prisonniers algériens téméraires de s’évader de ce lieu, grâce à une aide du régime révolutionnaire.

La dernière évasion de ce camp a eu lieu en décembre 1961.

Ce camp était dirigé, à l’époque, par des militaires tortionnaires français choisis expressément pour leurs connaissances en matière de torture physique et morale, est-il indiqué.