Le Baril de pétrole au-dessus des 100 Dollars,Un “ouf” de soulagement pour l’Algérie

Le Baril de pétrole au-dessus des 100 Dollars,Un “ouf” de soulagement pour l’Algérie

ff1-petrole-baril.jpgUne petite bouffée d’oxygène pour l’Algérie. Jusqu’à quand?

Les prix du pétrole qui ont poursuivi leur marche en avant entamée depuis vendredi, affichaient hier en cours d’échanges européens, 100,44 dollars à Londres.

Est-ce la fin du stress? Les nerfs du ministre algérien de l’Energie ont, en tout cas, tenu bon. «Le marché mondial du pétrole est bien approvisionné et ne souffre d’aucun déséquilibre entre l’offre et la demande… l’équilibre enregistré actuellement en l’absence de spéculation conduit à la stabilité des cours du pétrole» avait déclaré, le 7 avril, Youcef Yousfi. Quinze jours après, le baril de pétrole se relève. Une sorte de petite résurrection qui a mis du temps à se dessiner.

Les cours de l’or noir qui nous ont habitués à monter puis descendre l’ascenseur, ont fini, en effet, par jeter le doute sur leur capacité à rebondir. Ils ont perdu près de 20 dollars depuis le mois de février et sont descendus au-dessous de la barre des 100 dollars, un niveau que les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole avait fixé comme seuil sous lequel le baril ne devait pas évoluer: pour la simple raison qu’il pouvait mettre en danger les équilibres budgétaires de certains d’entre eux à l’instar de l’Algérie. L’économie nationale qui dépend à plus de 97% de ses recettes en hydrocarbure, a commencé à donner des premiers signes d’essoufflements depuis le début de l’année 2013.

Les exportations ont connu une baisse de plus de 2% (voir L’Expression du 22 avril 2013). Un bilan trimestriel officiel. «Ce recul des exportations est dû à une baisse de plus de 3% des exportations des hydrocarbures…», ont annoncé les services du Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes. Dans le même temps, il a été constaté une augmentation des importations de quelque 2 milliards de dollars durant le premier trimestre de l’année en cours. «Quant aux importations, elles ont totalisé 12,67 mds usd durant les trois premiers mois de l’année en cours contre 10,66 mds à la même période de 2012, en hausse de 18,85%.» poursuit le rapport du Cnis. Ce qui présage d’une facture des importations qui doit atteindre un niveau historique si ce rythme est maintenu.

Difficile dans le cas d’une telle conjoncture de ne pas faire le lien entre la dégringolade des prix du pétrole et le déclin de certains gisements qui ont probablement eu pour conséquence de vendre moins de pétrole afin d’assurer une demande nationale de plus en plus croissante.

«Nous sommes dans le même niveau de production que celui réalisé l’année dernière, mais avec une petite diminution de la production de nos partenaires en association qui est justifiée par certains gisements qui sont en déclin», avait indiqué, le 23 décembre 2012, Abdelhamid Zerguine, le P-DG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine.

Les experts ne sont pas très prolixes à ce sujet… pour le moment. En attendant les prix du pétrole ont poursuivi leur marche en avant, entamée depuis vendredi. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s’échangeait, en cours d’échanges européens, à 100,44 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Soit un gain de 79 cents par rapport à la séance du 19 avril. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «Light Sweet Crude» (WTI) pour livraison en mai, valait dans les échanges électroniques, 88,58 USD. Une hausse de 57 cents par rapport à Vendredi. Une petite bouffée d’oxygène pour l’Algérie. Jusqu’à quand?