L’autorité électorale française appelle les médias à ne pas relayer les documents ‘’macronleaks’’

L’autorité électorale française appelle les médias à ne pas relayer les documents ‘’macronleaks’’

Les médias ont été appelés à ne pas relayer le contenu des documents internes de l’équipe du candidat centriste Emmanuel Macron, par la commission de contrôle de la campagne électorale française. Ces documents ont été publiés sur les réseaux sociaux suite à une ‘’attaque informatique’’, à la veille du second tour des élections présidentiels.

Cette instance s’est réunie samedi matin pour « faire le point sur les suites de l’attaque informatique qu’a subie l’équipe de campagne de M. Macron », indique-t-elle dans un communiqué. Plusieurs dizaines de milliers de documents internes (mails, documents comptables…) de l’entourage du candidat centriste ont été publiés vendredi soir sur les réseaux sociaux et relayés abondamment par des comptes proches de l’extrême droite, juste avant la fin de la campagne officielle.

Cet ultime rebondissement, survenu dans les dernières heures d’une campagne officielle de l’entre deux tours sous haute tension, a aussitôt été qualifié de « déstabilisation » par l’ancien ministre de l’Economie, qui affronte dimanche la candidate d’extrême droite Marine Le Pen, au second tour de l’élection présidentielle.

La Commission « souligne que la diffusion ou la rediffusion de telles données, obtenues frauduleusement, et auxquelles ont pu, selon toute vraisemblance, être mêlées de fausses informations, est susceptible de recevoir une qualification pénale à plusieurs titres et d’engager la responsabilité de ses auteurs ».

« A la veille de l’échéance électorale la plus importante pour nos institutions, elle appelle l’ensemble des acteurs présents sur les sites internet et les réseaux sociaux, au premier chef les médias, mais également tous les citoyens, à faire preuve d’esprit de responsabilité et à ne pas relayer ces contenus, afin de ne pas altérer la sincérité du scrutin, de ne pas enfreindre les interdictions édictées par la loi et de ne pas s’exposer à la commission d’infractions pénales », a-t-elle mis en garde.

Dans les derniers sondages publiés vendredi, avant la clôture de la campagne officielle, Emmanuel Macron était encore largement en tête, avec 61,5 à 63% des voix, contre 37 à 38,5% pour Marine Le Pen. AFP