L’ambassadeur us lui a décerné le prix «WOMEN OF COURAGE» Mounira Haddad : la “girl power” algérienne

L’ambassadeur us lui a décerné le prix «WOMEN OF COURAGE» Mounira Haddad : la “girl power” algérienne

Le diplomate américain a mis en avant le combat militant de cette dame qui a notamment fondé la Maison de l’humanité, un centre d’accueil temporaire de femmes victimes de violences.

Les femmes étaient à l’honneur, hier, dans la mythique villa Montfeld, résidence de l’ambassadeur des États-Unis à Alger. En effet, à l’occasion du Mois national des femmes, l’ambassadeur US en Algérie et son épouse ont tenu à honorer ces Algériens, hommes et femmes qui travaillent tous les jours pour promouvoir les droits de nos Dames.

A cette occasion l’ambassadeur John Desrocher a décerné le prix Women of Courage à «girl power» algérienne. C’est Mounira Haddad, présidente de l’Association des femmes algériennes pour le développement (Afad) qui a été choisie pour ce prix décerné annuellement par le Département d’État des Etats-Unis. «Ce prix international du courage des femmes est remis à des femmes du monde entier qui ont fait preuve de leadership, de courage, de volonté et de sacrifice pour les autres, en particulier dans la promotion des droits des femmes.

Ces qualités définissent très bien cette femme courage qu’est Mounira Haddad», a souligné John Desrocher, sous un tonnerre d’applaudissements. Le diplomate américain a tenu à faire un bref rappel du parcours militant de cette femme qui a lancé sa première association dans sa ville natale, Annaba, il y a presque 30 ans (1989). «En pleine décennie noire, Mounira Haddad a eu le courage de défendre les femmes qui étaient la cible des hordes terroristes. Avec son association, elle a réussi à les protéger, mais aussi à contrer les messages des fondamentalistes», a-t-il soutenu avant de mettre en avant le fait que cette femme a adapté son combat «féministe» aux défis qui ont accompagné le développement de la société algérienne.

«Elle a fondé la Maison de l’humanité, un centre d’accueil temporaire de femmes victimes de violences. Elle a également mis en place des centres de formation pour femmes réfugiées dans des camps de réfugiés en Algérie ainsi qu’un centre d’orientation social et juridique», indique-t-il non sans préciser que cette militante s’est spécialisée en entrepreneuriat social et en droit des femmes, notamment celui des violences faites aux femmes. Très émue, Mounira Haddad a bien évidemment tenu à remercier l’ambassadeur américain pour cette distinction. Elle a toutefois dédié cette distinction à toutes ces femmes algériennes et tous ces jeunes qui travaillent pour la promotion des femmes et leur protection, particulièrement celles touchées par la précarité sociale. «C’est un couronnement pour notre long et dur combat. On ne s’arrêtera pas là», conclut-elle avec l’optimisme d’une guerrière. Cette rencontre, des plus conviviales, a été l’occasion pour de jeunes Algériens qui bénéficient de cours gratuits d’anglais dans le cadre des programmes de langue financés par la chancellerie américaine de découvrir la résidence de l’ambassadeur.

Mais pas seulement! C’était l’occasion pour eux de rencontrer des militantes de la trempe de Mounira Haddad, mais aussi des spécialistes de domaines qui les passionnent afin d’échanger avec eux et lier des liens et pourquoi pas construire de grands projets «made in bladi». Le rêve algérien, quoi…

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