Lamamra, Bouchouareb et Belaïb bakhti mobilisés: Trois ministres pour le Forum africain des affaires

Lamamra, Bouchouareb et Belaïb bakhti mobilisés: Trois ministres pour le Forum africain des affaires

P160712-17.jpgIl s’agit d’un forum «d’hommes et de femmes d’affaires des secteurs public et privé qui vont avoir des discussions opérationnelles.»

Prévu en septembre prochain, le Forum africain des affaires se tiendra du 3 au 5 décembre prochain a annoncé hier le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, lors d’une conférence de presse tenue conjointement avec le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, le ministre du Commerce, Belaïb Bakhti et le président du FCE, Ali Haddad. Ce rendez-vous entre dans le cadre du nouveau modèle de croissance économique du gouvernement. Il s’agit d’un forum «d’hommes et de femmes d’affaires des secteurs publics et privés qui vont avoir des discussions opérationnelles tendant à la conclusion de contrats d’affaires et de relations d’investissement durables en matière de commerce et de coproduction. Naturellement ceci constitue l’une des recommandations que le comité d’organisation fera. Il y aura probablement de invitations ciblées de quelques chefs d’Etat et de gouvernement réputés promoteurs du commerce et de l’investissement interafricains en vue d’apporter leur influence au succès de ce forum», a précisé M. Lamamra. «L’Algérie a octroyé plus de 55 000 visas à des travailleurs et visiteurs chinois en 2015» a-t-il indiqué en réponse à une question d’un journaliste chinois. «L’année dernière, il y a eu plus de 55 000 visas qui ont été délivrés à des travailleurs et des visiteurs chinois de manière générale», a-t-il déclaré.

M.Lamamra a ajouté que «si on visait spécifiquement le secteur du tourisme, une réflexion est lancée par le ministère en charge de ce secteur (…) pour voir dans quelle mesure nous pouvons être amenés à prendre de nouvelles dispositions en matière d’octroi de visas». Il a soutenu que l’Algérie avait «la volonté de moderniser, comme c’est le cas du Code de l’investissement, le cadre législatif et réglementaire en vigueur pour faire en sorte que l’économie algérienne se modernise, s’adapte aux nouvelles mutations et gagne en compétitivité». Il a ajouté que les ambassadeurs et les consuls algériens avaient la possibilité, en vertu du cadre législatif et réglementaire en vigueur, d’octroyer des visas avec deux ans de validité et entrées multiples, précisant que cela ne devrait pas constituer un handicap pour les hommes d’affaires souhaitant investir en Algérie. Il a fait savoir que l’Algérie était disposée à engager des négociations avec ses partenaires étrangers pour la suppression pure et simple des visas pour les passeports diplomatiques de service ou pour l’ensemble des documents de voyage, de passeport.

Interrogé sur les entraves à l’exportation dénoncées par les opérateurs économique, le ministre de l’ Industrie a souligné que «l’ Algérie a été, depuis l’indépendance, organisée en termes d’infrastructures, de logistique et en matière de législation que pour des importations». «Aujourd’hui, il est difficile pour nous tel qu’on est organisés, structurés d’exceller dans l’acte d’exporter», a-t-il reconnu. «La tâche n’est pas aisée ni évidente, mais beaucoup d’efforts ont été faits depuis», a-t-il ajouté. Dans ce contexte, il cite l’exemple du «comité installé par le Premier ministre au sein du département de l’Industrie pour la mise en oeuvre d’un certains nombre de recommandations du pacte économique et social de croissance dont ses aspects sont pris en charge par les opérateurs eux-mêmes à travers toutes les organisations, principalement celles du FCE et l’Ugta, où des propositions sont discutées et des mesures sont prises par le gouvernement». «Des mesures de facilitations des exportations sont projetées dans le cadre de la loi de finances 2017 pour avoir un environnement et un cadre réellement attractif», a-t-il indiqué. Sur le volet investissement, il soutient que «le fait que l’Algérie n’est pas allée vers l’investissement à l’international auparavant, n’a rien à voir avec l’embellie financière de la dernière décennie, mais il est lié à l’absence de décision et de volonté d’y aller».

«Dans le cadre d’investissements des entreprises algériennes à l’étranger, comme la Sonelgaz qui pourra éventuellement produire de l’électricité en Afrique, l’endettement économique est souhaité d’autant plus que nous disposons des capacités d’endettement concessionnel avec la Chine où on a des niveaux d’intérêts très bas sur des périodes très longues», a-t-il plaidé. «Des réalités économiques imposent de recourir à ces endettements économiques, comme mode de financement à l’exemple du doublement de la ligne minière de Tébessa-Annaba qui permettra de passer de la capacité de production de 2 millions à 10 millions de tonnes de phosphate ainsi que dans le cas où les études de faisabilité de l’exploitation du gisement de fer de Gara Djebilet confirme la possibilité d’aller vers cet investissement, les 950 km de chemin de fer dans la région de Tindouf seront réalisés car les résultats de cet investissement compenseront cet endettement économique», dira-t-il.

«Certains exportateurs ne rapatrient pas le fruit de leurs exportations», a-t-il accusé pour dire que quelques importateurs ne jouent pas le jeu et l’entrave ne relève pas du fait de l’ Etat. «Outre les couloirs verts qui sont en train d’être ouverts, l’Etat à travers le département des finances et de l’industrie réfléchit sur l’appui à donner aux opérateurs pour donner aux exportation une vision économique et non financière», a-t-il promis. Le président du FCE a indiqué de sa part qu’ «environ 2 000 hommes et femmes d’affaires seront mobilisés lors de ce Forum». Pour le chef du FCE, «les produits algériens sont compétitifs et nous comptons sur l’aide des pouvoirs publics pour investir le marché africain, dont les coûts de production et la main-d’oeuvre sont des plus bas au monde». «Même si l’entreprise algérienne a fait un saut qualitatif en matière de qualité et de réduction des délais de réalisation, elle bute sur les conditions difficiles du marché, de ce fait sans le soutien de l’Etat, l’entreprise algérienne sera incapable de conquérir le marché africain à l’image des pays voisins», a-t-il conclu. La production de l’électricité, le transport aérien, les médicaments, l’agriculture, le cosmétique et les services sont des secteurs sur lesquels on compte pour envahir le marché africain.»