L’AGEA n’a pas pris part à la réunion d’hier: Oubli ou exclusion ?

L’AGEA n’a pas pris part à la réunion d’hier: Oubli ou exclusion ?

Contrairement aux affirmations du secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), la réunion préparatoire de la tripartite ne s’est pas déroulée “dans l’entente cordiale et la cohésion de l’ensemble des partenaires du Pacte national économique et social de croissance autour du programme du président Abdelaziz Bouteflika et de son gouvernement”.

C’est en tout cas ce qu’affirme une source de l’Association générale des entrepreneurs algériens (Agea) qui assure que l’organisation patronale n’a pas pris part à la réunion d’hier au Palais du gouvernement, n’ayant pas été invitée par qui de droit. Le Premier ministre a invité toutes les organisations patronales qui ont paraphé le Pacte économique et social à l’exception de l’Agea.

La rencontre d’hier concernait pourtant tous les signataires du Pacte dont l’Agea est partenaire à part entière. Que reproche-t-on au président de l’Agea ? Pourquoi son organisation n’a-t-elle pas été conviée comme l’ont été les autres syndicats de patrons ? Lui reproche-t-on sa profonde implication dans la préparation et l’organisation de la fameuse rencontre de l’hôtel El-Aurassi qui s’était soldée par une déclaration incendiaire à l’endroit du Premier ministre, coupable, selon les organisations patronales présentes et l’UGTA, d’avoir maltraité le patron du Forum des chefs d’entreprise ?

Il est, en effet, utile de rappeler les échos suscités par cette rencontre à El-Aurassi où les participants, entre autres l’UGTA et des organisations patronales, dont l’Agea, avaient signé un communiqué exprimant “leur vive préoccupation après le traitement réservé au président du FCE, M. Ali Haddad, le samedi 15 juillet 2017 à l’Institut supérieur de la Sécurité sociale”. Nos tentatives de joindre M. Kheloufi pour obtenir des explications sont restées vaines.

Cette exclusion de l’Agea reste donc une énigme, surtout que l’organisation avait déjà pris part à plusieurs tripartites par le passé. Elle fait partie des signataires du Pacte national économique et social de croissance déposé devant le notaire.

Lors de la présentation du Plan d’action du gouvernement devant le Parlement en juin dernier, le Premier ministre avait promis de s’atteler “à l’ouverture de canaux du dialogue et de concertation avec toutes les composantes du tissu national, qu’elles soient politiques, syndicales, académiques ou associatives, pour expliquer la démarche de l’Exécutif, obtenir la confiance et l’adhésion de tous”.