La réactivation du comité industriel algéro-iranien, un pas vers le renforcement de la coopération bilatérale

La réactivation du comité industriel algéro-iranien, un pas vers le renforcement de la coopération bilatérale

102710060180a510a706512fb16ccf9a_L.jpgLa réactivation du comité industriel algéro-iranien après huit ans d’arrêt constitue un pas vers l’intensification et le renforcement de la coopération industrielle entre l’Algérie et l’Iran qui ont souligné, lors de la visite du ministre de l’Industrie et des mines, Abdessalem Bouchouareb, à Téhéran, leur volonté de saisir toutes les opportunités en vue de concrétiser un partenariat économique intégré entre les deux pays.

Le procès-verbal de la 2e réunion de ce comité, mis en place en 2003, prévoit le renforcement de la coopération entre les ministères de l’Industrie de l’Algérie et de l’Iran et les institutions de financement dans les deux pays pour faciliter le financement des projets industriels communs.

Le procès-verbal a été signé par M. Bouchouareb et le ministre iranien du Commerce, de l’industrie et des mines, Mohamed Niamat Zadah.

Lors de la réunion, il a été décidé que ce comité se réunira annuellement.

L’Algérie abritera la troisième réunion en mai 2017.

A cette occasion, M. Bouchouareb a souligné que « l’Algérie est plus que jamais disposée à établir un partenariat effectif avec l’Iran ».

Le ministre a indiqué que l’Algérie comptait sur la partie iranienne pour diversifier l’économie et l’industrie nationales en bénéficiant de l’expérience de ce pays qui a réussi à réduire sa dépendance aux hydrocarbures en dépit des sanctions internationales qui lui étaient imposées pendant plusieurs années.

M. Bouchouareb a estimé que la levée des sanctions internationales sur l’Iran ouvrait de nouvelles perspectives de coopération et de partenariat entre les deux pays dans tous les domaines économiques.

Le ministre iranien a, pour sa part, affirmé que son pays était disposé à « mettre toute son expérience dans le domaine industriel et économique au service de l’Algérie », soulignant que les deux pays étaient liés par des relations politiques et historiques profondes.

Energie, transports, agriculture et mécanique: des secteurs  prometteurs pour le partenariat :

Parmi les secteurs qui suscitent l’intérêt de l’Iran pour établir des projets de partenariat avec l’Algérie, l’industrie pétrolière, la pétrochimie, et la production de l’énergie où les deux parties ont réalisé un saut qualitatif durant les dernières années, selon ministre iranien de l’Industrie, des Mines et du Commerce, Niamat Zadah qui a affirmé que les entreprises de son pays étaient prêtes à mettre cette expérience au profit du partenariat.

Le ministre iranien a rappelé dans ce sens que le développement de l’industrie pétrolière et l’investissement intensifié dans ce secteur a permis à l’Iran de se libérer progressivement de la dépendance aux exportations des hydrocarbures (40% actuellement).

La partie iranienne a exprimé également son intérêt pour le secteur du transport ferroviaire à travers la réalisation d’usines pour developper cette industrie en Algérie.

Lors de son séjour en Iran, M. Bouchouareb a visité le salon international consacré à l’industrie ferroviaire afin d’étudier la possibilité d’établir un partenariat dans ce domaine.

Les deux parties comptent également établir un partenariat dans le domaine de l’industrie du logement d’autant plus que l’Algérie a besoin de ce type d’industrie pour la mise en oeuvre de ses grands projets d’habitat. A cet effet, plusieurs entreprises iraniennes se sont dites disposées de participer à la réalisation de ces projets.

Par ailleurs, les secteurs agricole et agroalimentaire offrent d’importantes opportunités pour les deux parties notamment la filière lait et l’élevage bovin.

Il a été convenu par la même occasion de l’envoi d’un groupe d’experts iraniens pour la réalisation d’une ferme pilote et la possibilité d’établir un partenariat dans ce domaine.

L’industrie automobile constitue quant à elle l’un des principaux axes de la coopération algéro-iranienne notamment à la faveur de la signature de deux accords pour la réalisation d’unités de montage et de fabrication de pièces de rechanges des marques « Saipa » et « Khodro ».

Dans ce sens, plusieurs accords ont été signés entre le groupe algérien Tahkout et le constructeur automobile iranien Saipa pour la réalisation d’un grand complexe composé d’une quinzaine d’usines à Tiaret (Ouest).

D’un coût de près 300 millions de dollars, ce complexe sera composé d’une usine pour le montage des véhicules touristiques et une autre pour les véhicules utilitaires.

Un autre accord portant également sur l’industrie automobile a lié le groupe privé Rahmouni au constructeur Khodro pour le montage de véhicules de cette marque en Algérie.

Aux termes de cet accord, deux usines seront implantés à Alger et Relizane pour fabriquer des véhicules légers roulant au GNC.

Un forum d’affaires algéro-iranien s’est tenu à l’occasion de la visite de M. Bouchouareb à Téhéran, dédié à l’examen des opportunités de partenariat économique entre les deux pays.