La population de la nouvelle ville Ali-Mendjeli de Constantine en souffre : Le diktat des chauffeurs de taxi

La population de la nouvelle ville Ali-Mendjeli de Constantine en souffre : Le diktat des chauffeurs de taxi

La situation a empiré, notamment depuis que la station de bus Boumezou a été délocalisée en 2006.

En attente d’un statut providentiel, la méga-cité Ali-Mendjeli communément dite “Nouvelle Ville” fait face aux innombrables problèmes relatifs au bien être ou encore au quotidien, tout court, de ses habitants. À la dimension d’une wilaya puisqu’elle abriterait près de 400 000 âmes, elle dépend néanmoins, administrativement parlant, de la commune du Khroub. Situation qui complique davantage les missions des élus et administrateurs en charge des affaires de la cité tout autant que des préoccupations citoyennes. Entre autres contrariétés rencontrées par cette importante population, celle du transport entre Ali-Mendjeli et le chef-lieu de wilaya constitue un véritable casse-tête aussi bien pour les pouvoirs publics que pour les citoyens. Livrés à eux-mêmes, ces derniers subissent, en effet, un véritable diktat de la part des taxieurs qui nourrissent l’exaspération des usagers, notamment aux heures de pointe. Depuis plusieurs années, les pouvoirs publics, en particulier la Direction des transports, s’attellent vainement à résoudre ce problème. La situation a empiré, notamment depuis que la station de bus Boumezou, laquelle assurait cinq dessertes, à savoir la nouvelle ville Ali-Mendjeli, Boussouf, la cité Zouaghi, la cité 5-Juillet et la cité Benchergui, a été délocalisée en 2006. Trois stations de taxis implantées au centre-ville ont été créées depuis dont l’une, située à l’avenue Aouati-Mustapha, dessert la nouvelle ville Ali-Mendjeli. Et fait marquant en cette fin d’après-midi de dimanche dernier, la présence de plusieurs agents de la voie publique relevant de la Sûreté de wilaya qui obligeaient les taxis à “charger”, selon le jargon des transporteurs, et à défaut : “Vos papiers vous seront retirés”, lançait un commissaire de police qui se trouvait sur place. Et pour cause : “Aux heures de pointe, les taxis refusent de pratiquer le prix de 100 DA par personne (une place) et obligent les clients à payer le prix d’une course estimé à 600DA au moins, car ils savent que beaucoup n’ont pas d’autres alternatives pour rentrer chez eux”, nous disent des usagers qui faisaient le pied de grue depuis plus de deux heures, en quête d’un hypothétique taxi. Les policiers, eux, ne faisaient pas semblant puisqu’au même moment, plusieurs chauffeurs de taxi se sont vu retirer leurs permis de conduire. “Ils passeront devant la commission de la Direction des transports”, nous indique un des agents de la voie publique. Selon lui, le syndicat des chauffeurs de taxi devra être saisi à propos de “cette situation qui ne peut plus durer”, martèle-t-il. Nos tentatives de joindre le syndicat en question ont été vaines alors que par ailleurs, le directeur des transports, M. Farid Khelifi, nous a affirmé que “tout dépassement signalé par le biais d’un PV de la Sûreté ou sur la base d’une réclamation d’un citoyen, passe par la commission des sanctions administratives suivi de mise en fourrière”. Notre interlocuteur s’engagera, par ailleurs, à mettre toutes les mesures coercitives en œuvre contre toute infraction à la réglementation du transport.

LYNDA N.