Le dernier court-métrage du réalisateur Mohamed Yargui, Je te promets, est sélectionné dans plusieurs festivals dans le Grand Maghreb mais aussi en Afrique. Alors qu’il est actuellement en tournage dans la wilaya de Saïda pour le film d’Abdelkrim Bahloul qu’il assiste dans la mise en scène, son film sillonne plusieurs pays.
À rappeler que Je te promets, a été projeté en avant-première lors des rencontres cinématographiques de Béjaïa (en septembre 2016), et depuis le film a fait du chemin. En effet, il a participé à différents festivals, notamment celui du film de femmes d’Aswan en Égypte, du film pour l’enfance et la jeunesse de Sousse en Tunisie, du film amazigh à Tizi Ouzou, et dernièrement à la 6e édition du Festival du film maghrébin à Oujda (Maroc). Outre ces évènement, Yargui participera avec Je te promets aux 12es Rencontres du film court de Madagascar, qui auront lieu du 21 au 29 avril prochain sous le thème “Histoire”. Pour revenir à cette œuvre, le court métrage raconte le destin contrarié de Baya, une jeune femme qui s’est vue enlever le droit de choisir le cours de sa propre vie, de s’épanouir et surtout de se réaliser.
Son histoire nous sera livrée à travers le regard d’Allili, son frère. Pour lui, il est question de souvenirs devenus oppressants, de remords qui le hantent depuis l’enfance et d’une décision dont il n’était pas maître. Allili revient sur ses pas. L’ascension des sentiers escarpés et abrupts, menant vers la maison natale, font appel à la montée, en contrepoids, de ses souvenirs. Il fait l’inventaire de ses sentiments et de sa vie pour essayer de se réconcilier avec lui-même. Le récit ainsi éclaté, se reconstitue au fil de la narration, faisant écho à la recomposition du personnage d’Allili, qui revient aux sources de sa destruction initiale. Je te promets… est un film qui met en scène une des relations humaines les plus fortes, mais aussi les plus complexes, transcendant les spécificités culturelles et cultuelles : celle d’un frère et d’une sœur, unis dans un destin… commun.
Mohamed Yargui a, à son actif, deux autres courts métrages, Advan tifrat (Au bout du tunnel), sorti en 2006 et qui a décroché l’Olivier d’Or au Festival du film amazigh de Tizi Ouzou. Une année après, il réalise un autre film, Houria, sorti en 2007, et décroche dans la foulée l’Ahagar d’or au Festival du film arabe d’Oran. Il dit enfin qu’il a eu un grand plaisir à participer à la conception de la pièce Keddab.com mise en scène par Lynda Sellam : “Ma contribution avait consisté à traduire en kabyle le texte de Mourad Snouci.” La générale de la pièce a eu lieu le 31 mars dernier.