Insécurité aux frontières et menace terroriste à l’intérieur du pays ,L’Armée se déploie sur plusieurs fronts

Insécurité aux frontières et menace terroriste à l’intérieur du pays ,L’Armée se déploie sur plusieurs fronts

anp.jpgL’Algérie poursuit ses efforts sur les plans militaire et diplomatique, pour faire face à la menace terroriste. Outre la Tunisie, la Libye et le Mali, la coopération antiterroriste avec l’Egypte a été, hier et avant-hier, au centre de la concertation.

Lors d’une réunion éminemment sécuritaire, les délégations des deux pays ont exprimé leur engagement à approfondir la coopération sécuritaire dans ses dimensions politique, diplomatique et judiciaire.

La réunion a été présidée, du côté algérien, par M. Mohamed Kamel Rezag Bara, coordonnateur du groupe de travail ministériel chargé de l’activité extérieure en matière de lutte antiterroriste, et, du côté égyptien, par M. Abdelkarim Moubarak, directeur des affaires juridiques internationales et des traités au ministère des Affaires étrangères.

La guerre au Nord-Mali et l’instabilité engendrée par le printemps Arabe dans les pays voisins, ont eu de graves conséquences sur la situation sécuritaire dans la région. L’Algérie, de par sa situation géographique, est la première perdante de cette situation.

En Tunisie, la menace des islamistes armés, est telle que les forces de sécurité de ce pays ont décidé d’effectuer un important ratissage sur leurs frontières ouest.

Une opération qui ne peut aboutir sans une parfaite coopération avec l’armée algérienne, qui est en état d’alerte, ces derniers jours, craignant une éventuelle infiltration de terroristes tunisiens au territoire national. Aux frontières extrême sud du pays, la situation est encore plus tendue.

Depuis le début de la guerre au Nord-Mali contre les terroristes d’El Qaida, les forces algériennes ont renforcé leur présence tout au long des frontières avec ce pays. Ce qui n’est certes pas une sinécure. Mais l’armée nationale populaire (ANP) a accentué sa présence en vue de dissuader toute tentative d’introduction d’armement ou de fuite vers l’Algérie.

Une mission qui donne de bons résultats. Et pour preuve, les attaques contre les groupes armés, chapeautées par l’armée française, ont causé d’importantes pertes aux éléments d’El Qaida, sans que ces derniers ne s’aventurent sur le territoire algérien.

La seule opération menée contre l’Algérie, à savoir la prise d’otages de Tiguentourine, qui s’est soldée par plusieurs victimes civiles avant l’élimination des assaillants, a démontré l’intransigeance des autorités algériennes avec les hordes terroristes.

Les sanguinaires d’El Qaida ont pu s’introduire à partir de la Libye, un pays qui a, officiellement fermé ses frontières avec tous les pays voisins, dont l’Algérie, pour des raisons sécuritaires.

Tout compte fait, l’Algérie est appelée à assurer, elle-même, sa propre sécurité faute de moyens et d’efficacité des forces armées des pays voisins, notamment de la Libye, un pays sérieusement déstabilisé depuis la chute du Colonel Maâmar El Kadhafi.

Pour remédier à ces failles, une rencontre de concertation a été déjà tenue entre le Premier ministre algérien et ses homologues tunisien et libyen.

Aussi, faut-il préciser que l’armée nationale populaire (ANP) s’est résolument engagée sur le front intérieur. La lutte contre le terrorisme se poursuit et plusieurs éléments armés ont été éliminés, dont de dangereux émirs à travers différentes régions du pays.

A. F