Industries mécanique et textiles : Premier jalon de la diversification de l’économie

Industries mécanique et textiles : Premier jalon de la diversification de l’économie

Le processus d’intégration dans le secteur de l’industrie mécanique commence à s’accélérer. Il sera suivi par le retour en force de l’industrie du textile.

L’économie productive se met de plus en plus en place dans le pays. Il suffit pour s’en convaincre de se référer au tissu de la sous-traitance automobile qui ne cesse de se développer ces derniers mois non sans oublier de citer dans ce sens le projet du mégacomplexe intégré des métiers du textile. Force est de croire donc que d’une part le processus d’intégration dans le secteur de l’industrie mécanique commence à s’accélérer et que d’autre part l’industrie nationale du textile qui, jusqu’ici, était moribonde par l’effet des importations tous azimuts de vêtements et autres articles connexes est à la veille de gagner des parts de marché importantes. En fait, la visite qu’a effectuée le ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, dans la wilaya de Relizane dimanche dernier où il a inauguré des unités de production de boulonneries, visseries et de câbles électrique destinés aux usines de montage automobiles qui sont entrées en production et le mégacomplexe de textiles, témoignent effectivement que «la diversité économique» est loin d’être un slogan creux. Certes, ces dernières inaugurations sont à mettre au registre des avancées dans cette perspective de déboucher sur la diversité économique. Mais toujours est-il qu’il reste beaucoup à faire «si l’on veut que la diversité de l’économie devienne réelle», soutiennent de nombreux économistes nationaux. Faut-il pour cela que le climat des affaires s’améliore encore plus pour que le projet cher au gouvernement de mettre en place des pôles industriels, se concrétise sur le terrain? Certes, des pôles commencent à voir le jour ici et là à travers le pays, mais cela reste insuffisant compte tenu des opportunités d’investissement que possède le pays. Et donc pour passer à une vitesse supérieure il faudra rendre l’acte d’investir à la portée des porteurs de projets, notamment ceux qualifiés de créateurs de richesse et de postes d’emplois. Faut-il rappeler, pour rester dans ce même ordre d’idées que le gouvenement compte réaliser 50 parcs industriels destinés à l’investissement, lesquels seront répartis à travers 39 wilayas sur une superficie globale de 12 000 hectares.

Toutefois, on peut se demander si ce projet de 50 parcs industriels va se réaliser en totalité. C’est pourtant tout à fait indiqué dans la mesure où, selon les économistes, le principal moteur de croissance est l’investissement. Et à propos d’investissement il y a lieu d’indiquer que des secteurs industriels pourraient se développer, pour peu de disposer de matière première suffisante et à moindre coût financier. On peut citer dans ce sens le grand retard qu’accuse l’entreprise nationale Sonatrach dans son plan de développement de la pétrochime, lequel, faut-il le rappeler, était prévu depuis fort longtemps car pouvant fabriquer les matières premières pour le secteur de la peinture(projet LAB), pour l’industrie plastique, pour l’industrie automobile (projet du complexe de polypropylène), pour l’industrie du textile (textiles synthétiques). Des projets qui n’arrivent pas à démarrer jusqu’ici bien qu’ils soient affichés par Sonatrach depuis plusieurs années alors qu’il est admis que ce sont là des projets d’un intérêt majeur pour le pays.

En effet, en accélérant le processus d’intégration dans le secteur de l’industrie mécanique, cela pourrait permettre à moyen terme de réduire la facture d’importation. Nul doute que cela va être le cas dès lors que où le tissu de la sous-traitance automobile ne cesse de s’élargir de plus en plus. Concernant l’industrie du textile, là encore il y a fort à parier, en se fiant aux capacités de production du mégacomplexe textile de Relizane, que le volume d’importation de vêtements et autres va certainement diminuer car non seulement le complexe va produire de la fibre synthétique, mais aussi du tissu en grande quantité pour les besoins du secteur de la confection et des pantalons Jeans dont le pays est grand consommateur. En somme, le processus de diversification de l’économie est entré dans sa phase active.

Ce qui pousse à croire qu’avec les prochaines grosses exportations de ciment et dans un futur proche de minerais de phosphates et de rond à béton, le taux de dépendance du pays aux hydrocarbures va progressivement commencer à s’amenuiser.

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