Indice des prix à la consommation: 5,6% d’inflation en 2017

Indice des prix à la consommation: 5,6% d’inflation en 2017

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Le taux d’inflation devrait descendre à 4% en 2019 et 3,5% en 2020.

Alors que la loi de finances de 2017 avait prévu une inflation de 4%, les prévisions récentes du ministère des Finances, indiquent que le taux d’inflation devrait s’établir autour de 5,5% en 2018 et de 4% pas avant 2019 pour chuter encore à 3,5% en 2020. L’Office national des statistiques (ONS) a indiqué hier que l’évolution annuelle des prix à la consommation en 2017 a été de 5,6% par rapport à 2016.

Cette évolution reflète celle de l’indice des prix à la consommation sur la période allant tout au long de l’année 2017 par rapport à 2016. Les prix à la consommation de décembre 2017, par rapport à décembre 2016, ont connu une croissance de 4,9%, note la même source quand l’évolution annuelle des prix à la consommation avait été de 6,4% en 2016 par rapport à 2015.

Une légère hausse mensuelle, induite par l’évolution des produits agricoles frais et celle des produits agroalimentaires, a atteint 0,3% en décembre 2017 par rapport à novembre 2017. Les produits agricoles frais ont en effet affiché une hausse variée de 0,3%, mais une baisse significative des prix des fruits (-15,7%) a été relevée. La tendance mensuelle, observée dans l’agroalimentaire industriel, affiche une croissance de 0,2% en raison de la hausse des prix des légumes secs (+2%).

Les prix des produits manufacturés ont, pour leur part, grimpé de 0,4% alors que ceux des services ont accusé une stagnation, fait encore savoir l’ONS. Les prix de l’habillement et chaussures ont, de leur côté, connu une hausse de 0,7%, et ceux de l’ameublement en général ont bondi de 2,2%.

Par contre, le groupe logement-charges a marqué une baisse des prix de près de 0,2%, face à une stagnation des prix des autres groupes. Dans un récent rapport, l’Institution de Bretton Woods, a relevé légèrement à la hausse ses prévisions de croissance pour l’Algérie en 2017 et 2018.

Le FMI a, toutefois, maintenu inchangées ses prévisions de chômage pour cette année à 11,7% contre 10,5% en 2016 et à 13,2% en 2018. Cette institution avait estimé, dans son dernier rapport annuel sur l’économie algérienne, publié en juin, qu’il était important de mettre en oeuvre «un dosage équilibré» de mesures de politique économique, et de réformes structurelles «ambitieuses» pour rehausser la croissance.

Pour faire face à la baisse des recettes pétrolières, l’institution de Bretton Woods avait suggéré d’opter pour un éventail plus large de possibilités de financement de l’économie, y compris un recours «prudent» à l’endettement extérieur et la cession d’actifs publics tout en adoptant un taux de change plus flexible.Le Fonds avait salué la détermination de l’Algérie à poursuivre un assainissement soutenu des finances publiques tout en précisant que les mesures prises dans ce sens visaient à «réduire le déficit budgétaire, augmenter les recettes hors hydrocarbures, maîtriser les dépenses, et poursuivre la réforme des subventions tout en protégeant les plus démunis».

Dans son rapport semestriel sur les perspectives économiques mondiales, le FMI table désormais sur une croissance de l’Algérie qui devrait baisser un peu moins que prévu en 2018 à 0,8% contre 0,6% projeté en avril, et reprendre de la vigueur en 2022 à 2,4%.