Ils réclament le départ immédiat du directeur: Tébessa : débrayage des travailleurs du complexe minier de Djebel El-Onk

Ils réclament le départ immédiat du directeur: Tébessa : débrayage des travailleurs du complexe minier de Djebel El-Onk

Le complexe minier de phosphate de Bir El-Ater, dont le siège se trouve au quartier 6-Mai de la ville de Bir El-Ater, est paralysé depuis mercredi dernier par une grève lancée par les travailleurs. En effet, dans une requête adressée au wali de Tébessa et dont Liberté détient une copie, les protestataires réclament le départ du directeur, à qui ils reprochent “ses décisions unilatérales, abus de pouvoir et dilapidation de l’argent public de l’entreprise”. Ce dernier est également accusé, selon le document, de “mauvaise gestion, entre autres, en ce qui concerne la désignation et la promotion du personnel, les pressions qu’il exerce sur les travailleurs et les insultes, ainsi que ses absences répétées”. Aussi, les grévistes réclament une commission d’enquête du ministère de l’Énergie concernant “des transactions douteuses effectuées par le directeur en question”.

Ils ont soulevé également “l’affaire de l’argent des œuvres sociales utilisé par le directeur de manière anarchique, citant l’exemple de la Omra 2016 où des proches du mis en cause en ont bénéficié sans passer par le tirage au sort”, lit-on encore.

De son côté, le directeur du complexe minier, Boubakeur Aouich, a rejeté en bloc les accusations qui lui sont faites. “C’est complètement faux et du pur mensonge, les revendications et les reproches des travailleurs grévistes sont sans aucun fondement. Ils font grève parce que j’applique strictement le règlement intérieur du complexe. Les initiateurs de ce débrayage sont ceux qui sont passés devant le conseil de discipline, et des sanctions pour faute de premier et second degré leur ont été infligées. Ils voulaient s’immiscer dans la gestion de l’administration du complexe et être payés sans aucun rendement”, se défend le directeur.

Et de poursuivre : “Quand j’ai été désigné à la tête du complexe, j’ai constaté 178 cas de travailleurs qui touchent un salaire sans travailler, j’ai alors délégué une commission pour réétudier ces cas, cette dernière a conclu que seuls trois employés sur les 178 en avaient le droit parce qu’ils étaient en arrêt de travail justifié.” Il conclut : “Le complexe minier était sur le point de déclarer faillite et fermer ses portes avec un départ collectif des travailleurs, nous avons réussi malgré tout à augmenter la production de 57%. Toutes les décisions prises ont été en faveur des travailleurs et le complexe.”