Sur les lieux, où les travaux de terrassement sont en cours, l’accès se trouve effectivement réduit, d’où l’inquiétude de l’association des résidents qui s’opposent à « la spoliation » de l’unique voie d’accès à leurs demeures.
Déjà qu’il est étroit, le chemin d’accès à l’îlot de villas 51, rue Fernane-Hanafi à Hussein Dey a rétréci davantage, au lendemain de la pose d’une clôture de chantier qui a empiété sur la chaussée. C’est ce qui ressort de la lecture d’une pétition de l’association de résidents par laquelle ces citoyens relèvent l’absence de références du permis de construire ainsi que l’identité du maître d’œuvre et de l’ouvrage d’une construction, qui, si elle est menée à terme, « étouffera » plus d’une trentaine de maisons.
Premier grief, l’installation d’une haie de chantier au-delà de la limite requise qui fait obligation à l’autoconstructeur de respecter la voie publique. D’où l’inquiétude de l’association des résidents qui s’opposent ainsi à la spoliation de l’unique voie d’accès à leurs demeures. « La chaussée a rétréci d’un mètre, et cela se ressent déjà sur le trafic automobile », a-t-on su d’un habitant. Sur les lieux, où les travaux de terrassement sont en cours, l’accès se trouve effectivement réduit. « Ce passage est un espace commun à l’ensemble des résidents, par conséquent d’intérêt public, puisqu’il figure bel et bien aux actifs du patrimoine de la municipalité qui a procédé récemment à des travaux de maintenance routière (goudronnage).
À ce titre, les riverains s’opposent à ce qu’il soit détourné au profit exclusif d’un seul propriétaire », a ajouté notre interlocuteur qui nous a accompagnés durant le tour du propriétaire. Outre cela, « l’octroi de l’autorisation portant permis de construction d’une bâtisse dans le type R+2 laisse plus d’un riverain perplexe, du fait que le voisinage n’avait bénéficié que d’une autorisation de permis d’un R+2, alors que la plupart avaient construit hors de la zone du métro », s’étonnent-ils.
Connu lorsqu’il était nu, le terrain est situé à proximité des quatre voies du carrefour Fernane-Hanafi (ex-chemin Vauban), où il y a eu les prélèvements d’échantillons de terres pour l’étude géotechnique du sol, inhérente à la réalisation du métro d’Alger. « Le sol a subi moult opérations de carottage, d’où d’éventuels risques d’enlisement sous terre ou d’effondrement qu’il ne faut pas exclure sur le tronçon de la station de métro. Alors, partant de ce constat qui ne pouvait échapper au service de l’urbanisme, qu’est-ce qui motive la délivrance d’une autorisation de construction au-dessus d’un ouvrage d’art ? D’ailleurs c’est à n’y rien comprendre, du fait que les travaux de nivellement ont repris, après que la police de l’urbanisme eut signifié au propriétaire l’arrêt des travaux », a tenu à préciser notre guide.
On aurait certes souhaité recueillir l’avis du propriétaire du chantier à qui on prête peut-être des visées à tort, tout comme l’avis du maire de Hussein Dey qui se doit d’intervenir pour ne pas altérer les relations de bon voisinage entre des résidents qui sont appelés à cohabiter dans la sérénité qu’on leur souhaite.
