Hausse des prix des véhicules montés en Algérie: Le ministère du Commerce ordonne une enquête

Hausse des prix des véhicules montés en Algérie: Le ministère du Commerce ordonne une enquête

Le nouveau ministre du Commerce Ahmed Saci a ordonné, hier, l’ouverture d’une enquête urgente sur les prix des véhicules neufs montés en Algérie.

Cette mesure a été prise, selon des sources, suite aux instructions du Premier ministre Abdelmadjid Tebboune de suivre l’évolution des investissements réalisés dans le domaine du montage automobile en Algérie par les différents concessionnaires. Les opérateurs ayant investi dans cette filière ont bénéficié de plusieurs avantages fiscaux et parafiscaux accordés par l’Etat afin d’encourager cette filière à faire baisser la facture des importations et à se lancer dans l’exportation.

Le ministre du Commerce qui a pris part à l’inauguration officielle de la nouvelle usine de production de Sovac à Relizane a rappelé la volonté des pouvoirs publics de soutenir les investisseurs qui réalisent des usines d’automobiles intégrées et de développer une industrie bénéfique pour le pays à l’instar de ce qui a été entrepris dans la région, notamment au Maroc, en Turquie et en Egypte.

Les marques automobiles françaises, allemandes et coréennes sont invitées donc à améliorer le taux d’intégration et à envisager l’exportation pour augmenter les revenus du pays hors secteur pétrolier. Parallèlement à cette action, le ministre du Commerce veille à ce que les véhicules montés en Algérie soient cédés à des prix raisonnables à des particuliers et non pas aux réseaux de spéculateurs qui font dans la revente de ces voitures à des prix excessifs.

Les concessionnaires ayant réalisé des usines en Algérie seront concernés par cette enquête et devraient répondre en priorité aux besoins des citoyens et non pas aux demandes des spéculateurs. Dans le contexte actuel de montée en flèche des prix des voitures, il est urgent de mettre en place des mécanismes pour éviter le monopole et des ventes par connaissances à des barons de l’informel qui pratiquent des prix irréalistes et ne payent aucun impôt à l’Etat, d’autant plus que l’Etat a consenti des moyens colossaux aux différents constructeurs qui ont réalisé des usines de montage de véhicules neufs de tourisme et utilitaires.

Un système centralisé de vente de véhicules neufs montés en Algérie s’impose afin d’éviter la spéculation et le favoritisme, surtout en cette grave situation financière du pays. L’Etat avait déjà pratiqué la vente centralisée des véhicules neufs durant les années 70 et 80, avant d’ouvrir le marché aux différentes marques internationales.  L’organisation du marché des véhicules d’occasion s’impose également.

A. Mohamed