Hassane boutchich , drh du pôle distribution de uno-numidis (CEVITAL) : “Nous avons une grande stratégie de recrutement”

Hassane boutchich , drh du pôle distribution de uno-numidis (CEVITAL) : “Nous avons une grande stratégie de recrutement”

Dans cet entretien, le directeur des ressources humaines du pôle distribution de l’enseigne UNO, de Numidis, une filiale du groupe Cevital, Hassane Boutchich, revient sur le premier forum organisé en partenariat avec l’École supérieure du commerce de Koléa, les perspectives de développement d’autres partenariats avec les universités algériennes, la formation et le recrutement de nouvelles compétences en Algérie dans cette filière qui tend à s’accroître en Algérie.

Liberté : Quelles sont vos principales attentes à travers l’organisation de ce premier forum en Algérie ?

Hassane Boutchich : Cette rencontre est essentielle. Que ce soit pour l’ESC, en tant qu’institut formateur et pourvoyeur de compétences, que pour Numidis UNO, car on a conclu notre deuxième convention de partenariat pour la création et le lancement du premier master dans le management de la grande distribution. C’est le premier master en Algérie qui a vocation de former nos étudiants dans les nouveaux métiers de cette filière. Parmi nos attentes, c’est faire connaître ces métiers aux étudiants du marketing et encourager les étudiants de cette première promotion, lancée en octobre, de pouvoir découvrir et explorer les 120 métiers et les aspects de la grande distribution existant à travers les formats des hypermarchés, des supermarchés, des magasins de proximité et des relais routiers.

Comptez-vous étendre cette expérience à d’autres universités algériennes et offrir cette opportunité à d’autres régions du pays ?

Tout à fait. Comme vous le savez, nous avons 30 points de vente à travers cinq wilayas, avec 2000 employés. Notre stratégie est d’être présents partout, c’est clair, et de développer d’autres points de vente. Pour l’année 2018, nous avons 15 projets qui verront le jour. Ils sont actés, mis en œuvre, et les surfaces sont en cours de construction. Ainsi, nous aurons 3 hypermarchés à Oran, à Cheraga et à Constantine. C’est pour vous dire que l’enseigne UNO compte aller vers le maximum d’instituts et d’universités algériennes. Aussi, à travers ce forum, nous voulons développer de grands partenariats au Centre, mais aussi à l’est et à l’ouest du pays. Après, UNO aura besoin de nouveaux talents issus de grandes écoles qui ont cette vocation de former dans les métiers de la grande distribution.

Qu’en est-il de la politique de recrutement au niveau de l’enseigne UNO ?

Effectivement, nous avons une politique de recrutement assez pointue et orientée vers nos métiers et la spécialisation. Si nous sommes aussi actifs dans les instituts et les universités, il est clair que nous le sommes également au niveau des centres d’apprentissage. Deux tiers de nos employés sont issus des centres de formation et d’apprentissage professionnels. Nous avons tellement besoin des métiers de bouche. Rien que pour la rentrée du mois d’octobre, nous avons recruté 150 jeunes apprentis dans le cadre de la rentrée pour l’année 2017-2018. Ces écoles ont pour vocation d’organiser des stages et des visites sur les sites de nos entreprises. L’année dernière, nous l’avons fait avec l’École des hautes études commerciales de Koléa. C’était un grand succès ! Là aussi, nous allons le proposer à l’ESC de Koléa et nous allons encourager ses étudiants à venir visiter nos enseignes et s’inspirer de nos méthodes commerciales et de marketing au plan opérationnel. En parallèle, nous allons très prochainement proposer à nos cadres et à nos experts de venir à l’ESC pour donner des conférences sur la grande distribution. Mieux, il y a même des anciens de l’école qui viennent ici pour apporter leurs témoignages et échanger leurs expériences avec les étudiants sur les opportunités d’évolution de carrières. C’est cela un partenariat gagnant-gagnant. C’est le partage naturel d’expériences avec ces étudiants qui ne connaissent pas le monde du travail et l’entreprise, mais surtout la grande distribution qui est un secteur nouveau en Algérie.

Comment voyez-vous l’avenir du secteur de la grande distribution ?

Optimiste, oui. J’ai évolué dans beaucoup de pays du Maghreb et en France pendant 25 ans où j’ai conclu plusieurs conventions de formation. J’ai même conclu beaucoup de partenariats avec le groupe Alstom où j’étais DRH. Donc, je suis optimiste. Après, c’est vrai que c’est nouveau en Algérie, et très peu d’étudiants qui font des stages en entreprise. Ce qui est dommage ! Moi, je suis là pour encourager les étudiants à aller vers la pratique, et ce, quelle que soit la discipline dans laquelle ils évoluent. Même si ces stages ne sont pas obligatoires, ils doivent aller vers l’entreprise pour proposer des idées ou des services. Ils peuvent le faire sans contrepartie, l’essentiel étant de gagner des expériences. Notamment dans le management, la communication, le relationnel, la valeur d’entreprise, les contrats de travail en termes d’horaires et de rémunération, l’hygiène, la ponctualité, etc. Tout ça manque aujourd’hui en Algérie. Je vois même des étudiants qui ne connaissent pas le règlement intérieur et les codes vestimentaires. Il faudrait donc découvrir ces fondamentaux, et qui ne sont pas forcément dans les coutumes de nos étudiants. Donc, il y a beaucoup d’avenir.

F. B.