Hakim Ben Hammouda : “La Tunisie traverse l’une des pires crises de son histoire”

Hakim Ben Hammouda : “La Tunisie traverse l’une des pires crises de son histoire”

Tunisie.jpgLa Tunisie traverse l’une des pires crises de son histoire, les indicateurs économiques sont au rouge et c’est en grande partie, la raison pour laquelle le président de la République a décidé de mettre en place un gouvernement d’union nationale, a indiqué, Hakim Ben Hammouda, ex ministre de l’Economie, sur les ondes de Mosaique fm.

Selon Ben Hammouda, la machine économique doit absolument tourner et pour ce, il faudra relever des défis aux niveaux suivants, d’après lui :

Finance publique

« La finance publique connaît des pressions depuis 2012. Toutefois, la situation a empiré en 2016 et sera chaotique en 2017, en considérant le paiement de la dette » a déclaré Ben Hammouda.

L’ex ministre explique que les entrées d’argents sont de 22 milliards de dinars alors que le budget public est de 29 milliards pour 2019 ce qui place « la finance publique dans une position inconfortable » dit-il.

La croissance

« La dernière fois que la Tunisie a connu un taux de croissance de 2% – qui est loin d’être un exploit- c’était en 2014 » souligne-t-il.

Selon, lui, si l’économie tunisienne veut remonter la pente, il est inéluctable de réaliser la croissance qui augmentera l’imposition et donc, permettra à l’Etat d’avoir des recettes plus importantes et de pouvoir assurer le paiement des salaires .

Il ajouté que tant qu’il n y a pas de croissance, il n’y aura pas d’emplois.

L’investissement

« Les investisseurs étrangers sont en attente, ce qui est expliqué en partie par la situation sécuritaire difficile que traverse la Tunisie. Il est temps de finaliser le code d’investissement et travailler afin de créer un climat propice à l’investissement » précise-t-il.

Réformes économiques

« L’Etat doit absolument faire les réformes nécessaires pour faire tourner la machine économique et faire face à la crise » lance-t-il.

« La responsabilité du gouvernement est d’élaborer les stratégies nécessaires afin de limiter cette pression, de limiter le taux d’inflation de 3,7%, le taux de chômage de 15,6% et d’augmenter le taux de croissance (1,4%) », conclut-il