GUITOUNI À PARTIR D’ORAN : “L’exploitation du gaz de schiste est inévitable”

GUITOUNI À PARTIR D’ORAN : “L’exploitation du gaz de schiste est inévitable”

Des experts et des universitaires seront au rendez-vous pour rehausser l’image des panels dédiés à la promotion de l’innovation des jeunes promoteurs.

C’est parti. La 8e édition de la conférence-exposition sur l’industrie pétrolière et gazière dans la région de l’Afrique du Nord (Napec), a été lancée hier à Oran, par le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni. C’est un événement pour lequel le ministre n’a pas dissimulé sa satisfaction quant à sa tenue, d’autant plus qu’il intervient dans un contexte marqué par les chamboulements caractérisant le créneau des hydrocarbures, d’où la recherche scientifique et l’investissement à l’étranger. Sans trop tarder, en présidant la cérémonie d’ouverture du Napec, Guitouni a réaffirmé l’attachement de l’Algérie à ce volet. Il dira en ce sens que «la politique pétrolière algérienne repose sur la quête des investissements à l’étranger».

Un tel projet est, selon Mustapha Guitouni, marqué par des accords ratifiés par plusieurs pays, portant tous sur les investissements à l’étranger. Expliquant une telle annonce, le ministre a été explicite, affirmant que «l’Algérie a réussi à ratifier des conventions avec plusieurs pays, ces accords portent essentiellement sur l’exploration du pétrole et l’exportation de l’expérience algérienne».

Sur ce chapitre bien nommé, Guitouni a cité la Bolivie, la Mauritanie, la Tunisie, le Pérou. Ces pays ont conclu avec l’Algérie des conventions pendant que les pourparlers avec l’Egypte ont atteint un stade avancé avant de pouvoir conclure le contrat liant les deux pays, l’Algérie et l’Egypte.

Une telle coopération avec l’Egypte est, selon Guitouni, motivée par la réussite du projet portant sur la transformation du pétrole algérien en Egypte.

Concernant le gazoduc transafricain devant traverser le Niger, le ministre a été rassurant en réaffirmant que «les négociations sont en cours avec le Niger, en vue de concrétiser ledit projet». Au passage, Guitouni n’a pas omis d’aborder l’épineuse problématique liée au gaz de schiste. «Il n y a pas d’autre variante en multipliant les ressources énergétiques au même titre que les énergies renouvelables», dira le ministre. Autrement dit, l’exploitation du gaz de schiste est inévitable. Lee ministre a toutefois opté pour le refroidissement de l’ardeur en expliquant que «les études à mener s’inscrivent dans la durée, oscillant entre 10 et 15 années».

Au jour d’aujourd’hui, l’Algérie est en bonne santé, notamment en ce qui concerne son stock algérien en matière des hydrocarbures. Celui-ci est estimé 40.000 m3 de gaz naturel soit 5,7 milliards de barils de pétrole. Outre toutes ces nouveautés confirmées par le ministre, ce dernier a annoncé la mise en place d’une nouvelle unité de traitement de pétrole dans la région de Hassi Messaoud, dans la wilaya de Ouargla.

Cette nouvelle usine produira annuellement 5 milliards de tonnes de pétrole. Ce sont là les importants projets gérés par le département de Mustapha Guitouni qui n’a pas caché la volonté de son ministère de passer au peigne fin les eaux territoriales algériennes dans le cadre de l’exploitation du pétrole et du gaz. Se lancer dans de tels projets est, selon le ministre, poussé par les études révélant que les côtes algériennes sont riches en cette énergie. L’énergie solaire n’a pas été en reste du speech du ministre qui a annoncé qu’il est temps de passer à l’action. En ce sens, il a annoncé qu’«un avis d’appel d’offres international sera lancé dans les tout prochains jours et ce pour la réalisation des projets de production de 120 mégawats d’énergie solaire».

Pharaoniques sont de tels projets qui nécessitent la mobilisation d’importants budgets allant de 7 à 8 milliards de dollars. Pour le Napec, cette manifestation se poursuivra jusqu’au 28 mars de l’année en cours.

Dédiée aux différentes activités de l’industrie pétrolière et gazière, elle enregistre la présence d’une quarantaine de pays, dont des firmes pétrolières de proue, à l’image de Sonatrach et de Sonelgaz, ainsi que Total, Repsol et Statoil, à l’international. Initiée par une agence d’événementiel sous le slogan «Succès, défis et vision», cette conférence-expo propose des échanges et des ateliers scientifiques, et techniques sur l’ensemble des activités pétrochimiques dans la région nord- africaine, ainsi qu’une exposition avec la participation de plus de 500 exposants.

Des thèmes liés aux préoccupations énergétiques de l’heure, le marché pétrolier, la transition énergétique et les nouvelles technologies en la matière, y seront débattus. Mais l’évènement va constituer, en parallèle, une opportunité d’affaires dans le champ pétrolier.

Aussi, des experts et des universitaires seront au rendez-vous pour rehausser des panels dédiés à la promotion de l’innovation des jeunes promoteurs activant dans le domaine pétrolier et parapétrolier.

Sonatrach a fait 33 découvertes en 2017

Pas moins de 33 découvertes d’hydrocarbures ont été faites durant l’année 2017, dans le cadre des contrats de recherche et d’exploitation conclus entre le groupe pétrolier Sonatrach et l’Agence nationale de valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), a annoncé hier à Oran le président du comité de direction de cette agence. Ces réalisations s’inscrivent dans le cadre de la nouvelle dynamique d’Alnaft, oeuvrant à donner un apport considérable à l’accroissement des activités dans l’amont pétrolier, a souligné Houcini Arezki.

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