Groupement aérien de la protection civile, Des vols d’essai effectués avec succès

Groupement aérien de la protection civile, Des vols d’essai effectués avec succès

arton39361.jpgLe centre du commandement a été mis en place au niveau de l’aéroport international Houari-Boumediene. Ce groupement aérien va ainsi renforcer et améliorer les secours, notamment lors des grandes catastrophes.

Le Groupement aérien de la protection civile, le premier en Algérie et dans le monde arabe, sera opérationnel après la finalisation de l’apprentissage des techniques de secours aérien, a assuré jeudi, le directeur de l’organisation des secours (DOCS), le colonel Mohamed Khellaf. Une fois formés, les pilotes seront chargés du transport sanitaire et de la lutte contre les feux de forêt. Les pilotes du groupement aérien de la protection civile ont effectué plusieurs vols d’essai sous la supervision du formateur Ryad Ahnoudj, un instructeur algérien de la compagnie arienne Qatar Aiways.

« Ils sont prêts », affirme l’encadreur qui procède actuellement au « murissement » de l’équipage des hélicoptères de type Augusta, acquis par la Direction générale de la protection civile (DGPC) dans le cadre de la création d’un détachement aérien, le premier dans l’histoire de ce corps, afin d’assurer le secours aérien. « Les premiers vols d’essai se sont parfaitement déroulés. Cette formation s’inscrit dans le cadre du partenariat entre la direction générale de la protection civile et Qatar Aiways », précise le formateur algérien, un des meilleurs pilotes dans le monde arabe, qui a, à son actif, plus de 2.500 heures de vol à bord de l’hélicoptère de type Augusta.

En effet, les pilotes ont effectué plusieurs vols d’essai, avec succès, d’Alger vers Bejaia, Batna, Tlemcen et Batna. Le colonel Mohamed Khellaf explique que les pilotes doivent maîtriser non seulement la gestion de l’appareil mais surtout le secours aérien. « Ils doivent adapter leur formation à la spécificité de leurs missions notamment lors des interventions dans les catastrophes dans des conditions météorologiques difficiles, dans des milieux périlleux », précise l’officier supérieur.

On apprend également que des bases de métropole sont déjà installées à Tikjda, à la direction de la protection civile de la wilaya d’Alger, et bientôt à Médéa. Le centre du commandement a été mis en place au niveau de l’aéroport international Houari-Boumediene. Ce groupement aérien va ainsi renforcer et améliorer les secours, notamment lors des grandes catastrophes. « Il est chargé des missions de transport sanitaire et participe surtout à la lutte contre les feux de forêt », souligne le colonel Khellaf.

Avant d’ajouter que la protection civile s’est dotée de petits avions « pointeurs » dans le cadre de la lutte contre les feux de forêt, deux à l’est et deux à l’ouest du pays. Il faut savoir que ce groupement dispose de cinq hélicoptères, « le sixième appareil sera bientôt réceptionné », révèle l’officier supérieur de la protection civile. L’ambition de la protection civile est de régionaliser le secours aérien au niveau de Saïda, Oum El Bouaghi, Boughezoul et Ouargla.

Des femmes pilotes, une première

Nabila est l’une des femmes pilotes de ce groupement. Elle assure des vols d’essai comme copilote et confie qu’elle a réalisé son rêve d’enfance. « Je voulais être pilote et aujourd’hui, je me vois capable d’accomplir ma nouvelle mission », souligne-t-elle. Elles sont quatre officiers de la protection civile, de grades lieutenant et sous-lieutenant : Nabila de Guelma, Malika de Tizi Ouzou, Nabila de Tiaret et Sarah d’Alger.

« Nous sommes les premières femmes pilotes de la protection civile sélectionnées parmi 150 candidats », fait savoir Nabila, ingénieur en aéronautique. Les officiers sélectionnés, au nombre de 20, ont suivi une formation de 18 mois en Angleterre comme pilote professionnel et une autre formation d’une année en Italie, par le constructeur, pour une qualification de machine et formation de sauvetage en montagne et en milieu périlleu. « Ils ont été soumis à un test professionnel. Les candidats ont été sélectionnés une dernière fois par une entreprise anglaise représentante du fournisseur Agusta qui exige des pilotes qualifiés », explique-t-on.

Neïla B.