Ghali met en garde contre le mépris affiché par l’occupation marocaine à l’égard des Sahraouis

Ghali met en garde contre le mépris affiché par l’occupation marocaine à l’égard des Sahraouis

BIR LAHLOU (TERRITOIRES SAHRAOUIS OCCUPES) – Le président sahraoui, secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a affirmé que la communauté internationale « ne peut rester indifférente » à l’égard des violations flagrantes des droits de l’Homme des Sahraouis par l’occupant marocain ainsi que la menace véritable et permanente qui pèse sans cesse sur les vies humaines.

Dans une lettre adressée au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le Président Ghali a fait part de sa profonde inquiétude à quant à la grave détérioration de l’état des deux militants sahraouis en grève de la faim depuis deux semaines à Smara occupée, Kabal Jawda et Hamadi Naciri pour protester contre l' »indifférence préméditée des autorités de l’occupation marocain à l’égard de leurs revendications ».

« L’Etat d’occupation marocain affiche à l’égard des citoyens sahraouis et de leurs revendications une politique d’apathie et de mépris sans se soucier du moindre droit fondamental à savoir le droit sacré à la vie », a-t-il indiqué citant à ce propos, le cas du militant des droits de l’Homme Hamadi Naciri, en grève de la faim et dont l’état de santé est critique du fait d’un traitement inhumain et ainsi que Kabal Jawda.

Face à cette situation, le président sahraoui a demandé au secrétaire général de l’ONU d’intervenir pour protéger et sauver la vie de ces militants et éviter des conséquences néfastes pouvant en découler.

Il a appelé également à la libération de tous les détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines, de révéler le sort des 651 disparus et de détruire le mur militaire marocain et de protéger les richesses du peuple sahraoui dilapidées par l’occupant marocain.

D’autre part, le secrétaire général du Front Polisario a précisé que les autorités marocaines exercent également « la politique de harcèlement et de violence barbare à l’égard du citoyen sahraoui qui pense ou tente de manifester pacifiquement pour revendiquer l’application de la charte et des résolutions onusiennes au Sahara Occidental ou se solidariser avec les victimes de l’oppression, de enlèvement ou de l’incarcération marocains ».

Ces vérités douloureuses, poursuit M. Ghali, reflète une tendance de l’Etat marocain à traiter avec mépris et cynisme les citoyens sahraouis, leurs vies et leurs droits légitimes, ce qui démontre le besoin urgent de munir la Minurso d’un mécanisme à même de protéger, surveiller et les droits de l’homme au Sahara Occidental.

Il est temps que l’ONU assume sa responsabilité en vue de parachever les conditions du règlement de 1991

La lettre du Président sahraoui aux Nations Unis a réaffirmé que la présence marocaine au Sahara Occidental est celle d’une force militaire d’occupation illégale et que « le Sahara Occidental est une question de décolonisation qui relève de la compétence et de la responsabilité de l’ONU ».

A ce titre, le Président Ghali a déclaré « qu’il était temps que l’ONU assume l’entière responsabilité pour le parachèvement du Plan de règlement de 1991, signé par les deux parties du conflit, le Front Polisario et le Maroc et approuvé par le Conseil de sécurité, portant sur l’organisation d’un référendum, à même de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit imprescriptible à l’autodétermination et à l’indépendance, à l’instar de tous les peuples et pays colonisés, et à mettre un terme aux pratiques de provocation et d’escalade de l’Etat marocain occupant, à ses violations continues du droit international et du droit international humanitaire  .

A rappeler que le Président sahraoui a adressé un lettre similaire au Secrétaire général de l’ONU fin avril dernier soulignant l’urgence de trouver un mécanisme onusien de surveillance des droits de l’homme dans les territoires sous occupation marocaine, suite aux violations continues des droits de l’homme perpétrées par l’Etat marocain occupant à l’encontre les civils sahraouis.