La coordination des syndicats autonomes prévoit d’organiser une marche dans la capitale pour mettre la pression sur le gouvernement.
L’intersyndicale poursuivra son mouvement de protestation. Les membres des syndicats autonomes ont pris la décision de se réunir le 20 mai prochain pour déterminer la date et la nature de la contestation. Il sera également question de l’éventualité d’organiser une marche dans la capitale, pour tenter de mettre la pression sur le gouvernement afin qu’il annule les lois qui portent gravement atteinte à la protection du pouvoir d’achat ainsi qu’à la préservation des droits déjà acquis.La coordination des syndicats autonomes a tenu samedi dernier une réunion d’évaluation pour faire le bilan de la marche nationale qui a été organisée récemment dans la wilaya de Béjaïa. Les représentants de l’intersyndicale se sont dits satisfaits quant à la réussite de celle-ci, saluant le taux plus qu’appréciable de participation. Selon eux, la participation massive de milliers de travailleurs à cette marche est un message fort, adressé au gouvernement.
Et pour cause, elle dénonce la nouvelle loi 15-16 sur la retraite. «Les travailleurs ont marché ce jour-là contre cette loi abusive et contre toutes les autres qui s’apparentent à de la répression contre les salariés.» Le représentant du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (Snte), Abdelkrim Boudjenah, a indiqué qu’à l’issue du rendez-vous de samedi dernier, l’ensemble des représentants de l’intersyndicale s’est entendu pour fixer la date de cette réunion au 20 mai pour débattre de la nature de ce mouvement de protestation.
Le même responsable a en outre souligné que les adhérents du Snte ont demandé à organiser une marche nationale à Alger pour faire une démonstration de force afin de contraindre le gouvernement à prendre les mesures nécessaires et adéquates pour préserver le pouvoir d’achat et protéger les droits obtenus.
C’est également ce qu’a avancé le chargé de communication du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), Messaoud Boudiba, qui a affirmé que c’est suite à la réussite des marches qui se sont déroulées à Béjaïa et à Tizi Ouzou que les travailleurs des différents secteurs ont exprimé leur volonté de remettre cela dans la capitale.
L’intersyndicale a frappé fort en organisant une grande marche de protestation à la date hautement symbolique du 1er mai, qui coïncide avec la Journée internationale des travailleurs, pour porter leurs revendications portant sur la loi du travail, les dossiers de la retraite et du pouvoir d’achat, jugés «anticonstitutionnelles».Des dizaines de milliers de travailleurs dans les secteurs de l’administration, de l’éducation et de la santé, mais aussi certains syndicats d’entreprises du secteur économique affiliées à l’intersyndicale, avaient répondu présents à l’appel de la coordination.
D’autre part, les membres de l’intersyndicale préparent un dossier complet qui porte sur le pouvoir d’achat qui s’est détérioré de façon inquiétante ces dernières années. Les syndicats autonomes travailleront par ailleurs à unifier les propositions relatives à l’avant-projet du Code de travail pour les soumettre aux services du ministère du Travail.
