Forum économique Algéro-Espagnol sur l’agriculture et l’agroalimentaire à Oran: Des ambitions communes et des objectifs différents

Forum économique Algéro-Espagnol sur l’agriculture et l’agroalimentaire à Oran: Des ambitions communes et des objectifs différents

Le 6e Forum économique algéro-espagnol a eu lieu, hier, à l’hôtel Royal d’Oran, en présence de pas moins de 24 chefs d’entreprise des deux pays et en présence de l’ambassadeur d’Espagne, Alejandro Polanco, d’un représentant du ministère de l’Agriculture et du Développement rural d’Espagne, du wali d’Oran et de la directrice des études au ministère de l’Industrie et des Mines, représentant également le ministère de l’Agriculture.

Alors que le wali mettra en avant le dynamisme de la ville d’Oran et ses ambitions méditerranéennes, l’ambassadeur d’Espagne citera d’abord les points communs entre les deux pays “de tradition et de culture méditerranéennes, culinaire, avec des terres, un climat et une hydrographie similaire”, ajouté au fait que “la proximité des deux pays, partenaires stratégiques, a permis de renforcer cette volonté de coopérer plus dans ce secteur agricole et agroalimentaire”.

Évoquant la situation économique de son pays, le diplomate dira que malgré un taux de chômage de 18%, la situation économique s’est améliorée avec un taux de croissance en progression, ces trois dernières années, atteignant 3,2%, soit deux fois la moyenne de l’UE. D’ailleurs, l’ambassadeur continuera à montrer les bons résultats économique de son pays après la crise puisque, dit-il, “le secteur extérieur (commerce, ndlr) contribue au PIB à hauteur de 2% et les investissements ont atteint les 3%, l’Espagne a exporté 40 millions d’euros de produits agricoles et agroalimentaires”. Une manière d’évoquer le dynamisme et les performances de ce secteur, puisque des efforts ont été consentis pour moderniser l’agroalimentaire.

Un dynamisme qui se vérifie en Algérie, mais à une échelle locale, comme expliqué par Mme Nabila Sahnoune, directrice d’études au ministère de l’Industrie, annonçant que l’agroalimentaire en Algérie représentait “40 à 56% de la valeur ajoutée du secteur industriel” et que “97% des entreprises de ce secteur sont du secteur privé”.

Mme Sahnoune explicitera la politique de l’Algérie dans le cadre de la stratégie de développement de l’agriculture et de l’agroalimentaire : “Un centre technique des industries agroalimentaires est aujourd’hui opérationnel et des consortiums d’exportation ont été mis en place.” Jusqu’ici, 8 consortiums ont été créés, avons-nous appris, dans le domaine des céréales, des dattes, de l’aquaculture, entre autres, et tout récemment, un consortium pour les plantes aromatiques et médicinales.

Face à des participants attentifs, les orateurs souligneront l’importance de ces secteurs que sont l’agriculture et l’agroalimentaire dans les deux pays, qui, à titre indicatif, représentent en Espagne plus d’un million d’emplois, selon le représentant du ministère de l’Agriculture espagnol, Fernando Burgaz. Ce dernier évoquera les possibilités de coopération entre les institutions des deux pays : “Nous avons un trésor commun qui est l’alimentation, une tradition culinaire méditerranéenne, nous souhaitons un niveau de coopération plus large et nous offrons notre expertise et savoir-faire aux institutions algériennes.”

Le représentant de la Casa Méditerraneo sera, pour sa part, bien plus qu’explicite, en disant que “l’Algérie est un pays-clé dans la croissance en Méditerranée, avec des ressources pour promouvoir la croissance. L’UE a besoin que l’Algérie contribue à la prospérité de la Méditerranée”.

Dans un bref point de presse, l’ambassadeur a évoqué le récent projet dans le cadre “d’un protocole de conversion de la dette espagnole-algérienne qui touche directement le développement de la culture des oliviers en Algérie”.