Le nombre d’immigrés clandestins traversant la frontière du Mexique vers les Etats-Unis a fortement baissé en février et mars par rapport à la même période l’an dernier, s’est félicitée ce mercredi 5 avril l’administration du président américain Donald Trump.
« Nous avons constaté une baisse absolument incroyable du nombre de migrants venant d’Amérique centrale », a déclaré John Kelly, secrétaire à la Sécurité intérieure, lors d’une audition au Congrès. La baisse est notamment « spectaculaire » pour les familles et les enfants, a-t-il dit.
Le gouvernement mesure l’immigration clandestine par le nombre d’interpellations à la frontière et de refus d’entrée sur le territoire aux postes-frontières. Selon les statistiques officielles, ils furent de 16.600 en mars, soit une réduction de 64% par rapport à mars 2016. En février, la baisse a été de 39% par rapport à l’an dernier.
Les interpellations avaient augmenté tout au long de l’année 2016 et jusqu’en janvier; mais elles ont baissé à partir de février, premier mois complet de la présidence de Donald Trump.
Le secrétaire Kelly y a vu la preuve que la ligne dure anti-immigration du successeur de Barack Obama portait ses fruits.
Le mur à la frontière mexicaine, toujours le flou
« La baisse des interpellations n’est pas un hasard », a déclaré John Kelly. « Mais bien que la baisse récente des migrations illégales soit une bonne nouvelle, la sécurité de notre frontière sud doit rester une priorité pour protéger le pays des terroristes et autres criminels ».
« Cela ne durera pas si nous ne faisons pas quelque chose pour sécuriser la frontière, par un mur ou une barrière physique », a-t-il dit.
John Kelly a au passage semblé contredire Donald Trump, qui s’est engagé à construire un mur et non de simples barrières. Actuellement, un millier de kilomètres sur les 3200 km de frontière sont couverts par une forme ou une autre de barrière ou de clôture, de divers matériaux et plus ou moins infranchissables par des piétons ou des véhicules.
« Je ne sais pas de quoi il sera fait », a déclaré le ministre. « Il est peu probable que nous construisions un mur ou une barrière physique d’un bout à l’autre ».
Il s’est dit certain que le président américain accepterait in fine ses recommandations pour adapter la clôture à la géographie, avec des clôtures électroniques à certains endroits ou un mur à d’autres.