Formation professionnelle à Tizi Ouzou: Les travailleurs en grève aujourd’hui

Formation professionnelle à Tizi Ouzou: Les travailleurs en grève aujourd’hui

Le Syndicat d’entreprise des travailleurs de la formation professionnelle (Setep) dans la wilaya de Tizi Ouzou organise une journée de protestation, aujourd’hui, pour dénoncer, écrit-il, dans une déclaration rendue publique, hier, “la situation que vivent les travailleurs dans la région” et “interpeller le ministère de tutelle sur les reports successifs dans la promulgation du statut particulier des travailleurs du secteur”. Dans son document, le Setep explique que “la récente promotion exceptionnelle sélective excluant le corps des formateurs, des ATP et le corps de la surveillance n’est qu’une provocation de trop aggravée par une communication méprisante”. Pour ce syndicat, les promesses répétées à plusieurs occasions, mais non tenues, de la révision du statut particulier des travailleurs de la formation professionnelle, dépassé et bloqué pour des raisons fallacieuses, constituent un déni de justice qui plonge les travailleurs dans un désespoir de voir une amélioration de leurs conditions, surtout que le coût de la vie est devenu insupportable pour la majorité d’entre eux.

Le même syndicat interpelle également la Fédération de la formation professionnelle pour sortir de son long et incompréhensible mutisme et prendre en charge ces revendications légitimes. “C’est une occasion qui lui est offerte pour redorer son blason et récupérer, un tant soit peu, sa crédibilité entamée vis-à-vis des travailleurs du secteur”, lit-on encore dans cette déclaration à travers laquelle, le syndicat a tenu aussi à dénoncer ce qu’il qualifie de “comportements méprisants de certains directeurs à l’adresse des travailleurs, en général, et des syndicalistes, en particulier”.

À ce titre, le Setep accuse d’anciens syndicalistes, devenus gestionnaires, de se comporter “comme de véritables tyrans et remettent purement et simplement en cause l’exercice du droit syndical” et d’autres encore de “considérer leurs établissements comme un bien privé, foulant aux pieds la réglementation et s’inscrivent en porte-à-faux de la politique et la morale même qui doit prévaloir dans le secteur”.

Dans sa déclaration, le syndicat explique que cette action de protestation n’est qu’une première, laissant ainsi comprendre que d’autres actions seront organisées dans le cas où les revendications exprimées ne viendraient pas à être prises en charge.