FLN Ould Abbès : «Le 5e mandat, on en reparlera en temps voulu»

FLN Ould Abbès : «Le 5e mandat, on en reparlera en temps voulu»

Le secrétaire général du FLN multiplie ses sorties médiatiques pour marteler les idées fortes de son parti et occuper au mieux la scène politico-médiatique.

Hier, Djamel Ould Abbès était à Hammam Bouhadjar, dans la wilaya d’Aïn Temouchent, où il a réuni les élus de son parti des régions ouest et sud en vue de préparer la fameuse «encyclopédie des réalisations du président de la République depuis 1999». Laquelle encyclopédie devrait être prête, selon Ould Abbès, d’ici la fin de l’année, soit juste avant la fin du 4e mandat. Elle devrait, selon lui, comporter pas mal de surprises.

Le patron du FLN a saisi cette occasion pour revenir sur les questions de l’heure et surtout sur ses précédentes déclarations.

Lors d’une conférence presse, Djamal Ould Abbès a réitéré son appel aux militants du parti de s’interdire de parler du 5e mandat. « Le 5e mandat ? On en reparlera le moment voulu», dira-t-il. Avant de marteler que le FLN aura son candidat issu de ses rangs. Soufflant le chaud et le froid, le patron du FLN affirmera que la question de la candidature du président Bouteflika pour un 5e mandat concerne le président et que le FLN l’appuiera quoi qu’il en décide.

Djamel Ould Abbès attrapera un fou rire lorsque la question de sa propre candidature pour la présidentielle de 2019 fut évoquée par un journaliste, avant d’affirmer qu’il était à la tête du parti en tant que volontaire et «bouclier du Président », tout en se retournant pour voir où se trouvait le portrait du chef de l’Etat pour lui dire «pardonne-moi», avant d’être pris, à nouveau, d’un fou rire. Pour lui, ceux qui distillent cette rumeur voudraient déstabiliser le parti, sans plus.

Sur un autre dossier chaud, le patron du FLN est revenu sur ses rapports avec le RND et son patron, Ahmed Ouyahia, pour nier tout conflit. «Le RND est notre allié et ceux qui veulent créer la zizanie entre nous se trompent», lancera-t-il. Tout en revenant sur ses précédentes déclarations, en précisant que le FLN était «l’oeil et l’oreille du président», qui est aussi président du FLN. « Quand nous remarquons que quelque chose ne va pas, selon le programme du président de la République, nous alertons ce dernier. C’est notre devoir». Et de prendre pour preuve la fameuse tripartite bis. «Ce fut une initiative personnelle, de ma part, mais, comme vous l’avez constaté, quatre jours après, les décisions du patron sont tombées.»

Le patron du FLN n’a pas omis de rappeler que «l’année 2017 aura été celle du FLN par excellence, suite à ses succès électoraux aux législatives et aux locales». Pour lui, ce succès dérange.

Enfin, et concernant les mouvements sociaux, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation, Djamal Ould Abbès réitérera son appel au dialogue en vue de résoudre ces problèmes, tout en faisant remarquer qu’il ne faudrait pas pénaliser les patients pour autant.