Elle a été condamnée à un an de prison avec sursis Le procès d’une ex-juge renvoyé

Elle a été condamnée à un an de prison avec sursis Le procès d’une ex-juge renvoyé

arton10992-d1db5.jpgLes juges de la chambre pénale de la cour d’appel d’Alger ont renvoyé le procès tant attendu d’une ex-juge suite à l’absence de ses avocats.

La mise en cause, qui a été radiée du corps de la magistrature alors qu’elle exerçait en qualité de juge au tribunal de Chéraga puis au barreau d’Alger après y avoir travaillé en tant qu’avocate, a été placée sous mandat de dépôt à la prison d’El-Harrach suite à une plainte déposée par trois de ses victimes.

Ces dernières ont affirmé à la présidente en charge du dossier que l’inculpée avait exigé d’elles des sommes faramineuses, estimées à plus de deux milliards de centimes, pour intervenir en leur faveur dans des affaires pénales dans les différents tribunaux implantés au centre du pays notamment.

Lors de son passage à la barre, la mise en cause a nié tous les faits qui lui ont été reprochés, notamment au cours de l’instruction judiciaire, estimant faire « l’objet d’un coup monté de toutes pièces par les plaignants ! ».

Le procureur de la République Guers Fouad a requis deux ans de prison ferme assortis d’une amende de 20 000 dinars de dommages et intérêts. Ses avocats se sont contentés de demander l’application des articles ayant trait aux circonstances atténuantes.

Il convient de noter enfin que la partie civile n’a récupéré qu’une petite partie des sommes faramineuses reçues par l’accusée, laquelle tentait de cacher son visage à l’aide d’un foulard au cours du procès.

Le public a suivi avec intérêt son audition. Le procureur de la République a introduit un appel à la cour d’Alger pour la révision de la peine prononcée contre la mise en cause, qui a passé plus d’une semaine incarcérée. Elle comparaîtra lors des prochains jours dans des affaires d’abus de confiance, d’escroquerie et de faux et usage de faux dans des documents administratifs et officiels.

L’inculpée faisait l’objet d’un mandat d’arrêt lancé à son encontre par le juge d’instruction du tribunal de Bir Mourad Raïs car n’ayant pas daigné répondre aux multiples convocations qui lui avaient été adressées.

Par ailleurs, elle devra répondre, au mois d’octobre prochain, aux graves accusations portées à son encontre et tentera par tous les moyens d’éviter l’année de prison avec sursis à laquelle elle a été condamnée le 16 avril dernier par la présidente du tribunal correctionnel de Bir Mourad Raïs.