La vague de démissions se poursuit au Front de libération nationale (FLN) de Béjaïa. En effet, deux mois après la démission de l’élu à l’APW, Kaci Abdellah, c’est au tour de sa camarade, Mme Kafi Farida, de claquer la porte du parti de Djamel Ould Abbes. Déçue par la manière avec laquelle a été géré le FLN, notamment lors des dernières élections législatives du 4 mai 2017, cette élue à l’Assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa a fini par quitter son parti pour rejoindre les rangs du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD).
“C’est sans regret que je viens de quitter le FLN auquel j’ai donné des années de militantisme et de dévouement, pour rejoindre le RCD en qui je retrouve l’espoir”, sachant que “je m’inscris dans son programme et les valeurs démocratiques qu’il défend. Vive la démocratie”, écrit la nouvelle recrue du RCD de Béjaïa, sur sa page Facebook.
Contactée hier, Mme Kafi affirme ne pas pouvoir rester dans un parti qui “perpétue le système gérontocratique, où certains nostalgiques de l’ère de la pensée unique continuent à manier l’argent sale et propulser la médiocrité au détriment de militants sincères et de valeureux cadres issus de la génération postindépendance”.
Ne mâchant pas ses mots, l’élue démissionnaire du FLN s’en prend violemment aux responsables de l’ex-parti unique qui, selon elle, “ne cherchent qu’à assurer leurs arrières et garantir la pérennité du système politique en place depuis 1962”.
Pour Mme Kafi, le parti FLN a changé de main depuis la disparition de feu Abdelhamid Mehri. “Malheureusement, il est devenu un appareil entre les mains d’un groupe d’affairistes au service d’un pouvoir aux abois”, a-t-elle déploré.
Revenant sur les dernières élections législatives, elle dénonce “le parachutage et l’argent sale” qui étaient, selon elle, “les principaux critères de choix des candidats retenus sur la liste FLN de la wilaya de Béjaïa”. Afin d’étayer ses propos, elle citera deux exemples : celui du candidat repêché à la 3e place après la date butoir de dépôt des dossiers à la Drag, qui n’est autre qu’un élu du RND à l’APW.
Et le cas d’une candidate favorisée qui a bénéficié, d’après elle, du coup de pouce de son frère, un représentant du Forum des chefs d’entreprise (FCE) à Béjaïa.
